2017 08 04 A l'école de leurs enfants elles cuisinent le monde.mp3 (5.45 Mo)
Espace parents de l'école Trégain à Rennes. Elles sont venues à sept sur la petite vingtaine de l'atelier « Cuisine du monde ». Aujourd'hui, pas de bonnes odeurs d'oignons frits ou de miel parfumé. Elles sont là pour parler de leur école, celle qui leur a ouvert les portes du monde.
A l'école, au moment des fêtes, on prépare des gâteaux. Un jour, David, l'animateur, nous a proposé de préparer un plat de notre pays. Par exemple, Hassina, elle est algérienne, elle a fait un plat d'Algérie. C'est comme cela qu'on a commencé à se connaître entre nous et à partager les différences entre nos pays, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, la Turquie, la Tchétchénie, Mayotte...
On ne se connaissait pas, pourtant nos enfants sont ensemble dans les classes. On ne se parlait pas trop, on amenait l'enfant et on repartait.
Madame la directrice a parlé de l'idée de cuisine à quelques mamans. Elles en ont parlé à leurs copines, aux mamans qui viennent au café des parents le mardi matin et aux cours de français pour les mamans qui ne parlent pas bien.
On s'est mise d'accord pour préparer trois fois par an un repas collectif avec des plats de chaque pays. On se voit pour le menu. On achète les courses avec la directrice et le lendemain, on prépare. On mange ensemble, les enseignants, Madame la directrice, David et les parents qui participent. On a aussi des invités : l'adjointe de la mairie, les gens de la bibliothèque, de la ludothèque, de la mairie du quartier, l'inspecteur... Pendant le repas, on discute de la vie, des fêtes, des choses de nous. Ca sent bon dans l'école. C'est la « cuisine du monde ».
On aime beaucoup l'école de Trégain et nos enfants aiment venir à l'école. Ils disent « C'est nos mamans qui préparent à manger ! » Quand nous mangeons avec les enseignants, la directrice achète des sandwichs pour nos enfants. Ils mangent ensemble, ils parlent, ils sont très contents. Ils voient ensemble toutes les mamans, cela facilite les choses, ils travaillent mieux.
On ne se connaissait pas, pourtant nos enfants sont ensemble dans les classes. On ne se parlait pas trop, on amenait l'enfant et on repartait.
Madame la directrice a parlé de l'idée de cuisine à quelques mamans. Elles en ont parlé à leurs copines, aux mamans qui viennent au café des parents le mardi matin et aux cours de français pour les mamans qui ne parlent pas bien.
On s'est mise d'accord pour préparer trois fois par an un repas collectif avec des plats de chaque pays. On se voit pour le menu. On achète les courses avec la directrice et le lendemain, on prépare. On mange ensemble, les enseignants, Madame la directrice, David et les parents qui participent. On a aussi des invités : l'adjointe de la mairie, les gens de la bibliothèque, de la ludothèque, de la mairie du quartier, l'inspecteur... Pendant le repas, on discute de la vie, des fêtes, des choses de nous. Ca sent bon dans l'école. C'est la « cuisine du monde ».
On aime beaucoup l'école de Trégain et nos enfants aiment venir à l'école. Ils disent « C'est nos mamans qui préparent à manger ! » Quand nous mangeons avec les enseignants, la directrice achète des sandwichs pour nos enfants. Ils mangent ensemble, ils parlent, ils sont très contents. Ils voient ensemble toutes les mamans, cela facilite les choses, ils travaillent mieux.
La langue française, c'est elle qui nous réunit
Avec la cuisine, on se sent plus proche de l'école. Pendant la semaine « Classes ouvertes », on va dans les classes à 9 heures pour voir comment les enfants travaillent et après on se retrouve pour discuter avec les enseignants. Eux aussi, ils trouvent génial qu'il y ait des enfants de différentes cultures.
On fait des pique-niques entre parents. C'est une façon pour nous de savoir des choses des différents pays, on se rassemble et on se rapproche. On est de cultures différentes. Nous sommes obligées de vivre ensemble. Quand nous préparons la cuisine à l'école, nous comprenons mieux nos cultures.
L'an prochain, il y a des mamans d'autres pays qui viendront à la « cuisine du monde » La dame du centre social, elle avait été invitée la première fois, elle nous a proposé de faire des courses et de préparer des plats devant tout le monde pour que les gens goûtent.
On a appris à connaître toutes les cultures, à échanger et à partager. On parle français toutes. La langue française, c'est elle qui nous réunit. En étant proche, on peut se parler tranquillement et se comprendre. On se sent bien. On se respecte, on vit ensemble et on s'aperçoit qu'on se ressemble. Petit à petit, on a commencé à se reconnaître. On fait chez nous les recettes qu'on a apprises. Aujourd'hui, il y a même des invitations à la maison !
De toute façon, il n'y a pas de pays qui peuvent vivre seuls, sans les autres, dans le monde !
Khadija, Hafida, Hamida, Najah, Hassina, Fazahi, Dhoimrati
Avec la cuisine, on se sent plus proche de l'école. Pendant la semaine « Classes ouvertes », on va dans les classes à 9 heures pour voir comment les enfants travaillent et après on se retrouve pour discuter avec les enseignants. Eux aussi, ils trouvent génial qu'il y ait des enfants de différentes cultures.
On fait des pique-niques entre parents. C'est une façon pour nous de savoir des choses des différents pays, on se rassemble et on se rapproche. On est de cultures différentes. Nous sommes obligées de vivre ensemble. Quand nous préparons la cuisine à l'école, nous comprenons mieux nos cultures.
L'an prochain, il y a des mamans d'autres pays qui viendront à la « cuisine du monde » La dame du centre social, elle avait été invitée la première fois, elle nous a proposé de faire des courses et de préparer des plats devant tout le monde pour que les gens goûtent.
On a appris à connaître toutes les cultures, à échanger et à partager. On parle français toutes. La langue française, c'est elle qui nous réunit. En étant proche, on peut se parler tranquillement et se comprendre. On se sent bien. On se respecte, on vit ensemble et on s'aperçoit qu'on se ressemble. Petit à petit, on a commencé à se reconnaître. On fait chez nous les recettes qu'on a apprises. Aujourd'hui, il y a même des invitations à la maison !
De toute façon, il n'y a pas de pays qui peuvent vivre seuls, sans les autres, dans le monde !
Khadija, Hafida, Hamida, Najah, Hassina, Fazahi, Dhoimrati