De la solitude au bénévolat.mp3 (6.89 Mo)
Deux femmes que la vie n’a pas épargnées : Véronique et Nicole. Elles redonnent aujourd'hui la solidarité qu'elles ont trouvée. Elles rayonnent.
Abandonnée par sa maman et élevée à la DASS, Véronique se retrouve veuve avec trois filles à élever. Des problèmes de santé l’obligent à se mettre en invalidité ce qui n’arrange pas les choses et entraine des fins de mois difficiles. Un jour, elle pousse la porte du Secours Catholique pour demander de l’aide afin de payer des retards de loyer.
Après une enfance heureuse dans une famille unie, Nicole voit sa vie basculer après un mariage avec un homme alcoolique et violent avec leurs quatre enfants. Elle obtient le divorce. Après une déprime, elle est jugée incapable de s’occuper des enfants qui ont été placés. Dans le quartier de Cleunay où elle habite, elle rencontre Marie qui, un jour, lui propose de venir participer à un groupe organisé par le Secours Catholique dans leur quartier.
Véronique témoigne : « Moi qui étais complètement paumée, au Secours Catholique, non seulement j’ai reçu de l’aide financière mais surtout ils ont eu sur moi un regard positif. Je me suis sentie écoutée avec bienveillance. Ils ont cru en moi en me disant que moi aussi j’avais plein à donner et ils m’ont proposé de venir donner un coup de main à la boutique solidaire. Au début je suis venue seconder puis on m’a mise au rayon enfants. J’ai commencé par trier puis, peu à peu, on m’a confié de plus en plus de responsabilités.
A la boutique je me sens vivante, plus forte, meilleure, je m’adapte à chaque personne qui vient, je mets les gens à l’aise, je suis à leur écoute. J’ai découvert que j’avais l’intelligence du cœur, j’en suis fière et c’est sûrement la plus belle intelligence.
Dans ma vie j’ai eu plein de malheurs, j’en aurai sûrement encore mais j’ai aussi plein de bonheurs et j’essaie de donner du positif à mes enfants et petits-enfants. »
Nicole témoigne : « J’ai tout de suite apprécié ce groupe organisé par le Secours Catholique. Tous, on a plus ou moins des difficultés. Il y a des paroles échangées en confiance, de l’entraide, des repas partagés qui nous lient les uns aux autres dans une vraie convivialité. Ce groupe m’a redonné du punch.
Mais Marie qui nous accompagnait, et qui était une personne formidable, a vieilli et a dû laisser sa place de responsable. Moi, je ne me sentais pas capable de gérer le groupe. Sa remplaçante était souvent absente. Alors quand elle n’était pas là, il a bien fallu quelqu’un pour la remplacer. C’est comme ça que je me suis rendu compte que j’étais capable de gérer le groupe.
Je suis devenue responsable du groupe il y a six ans et je continue à me former grâce au Secours Catholique. A la délégation, je rencontre plein de gens différents de tous les milieux, on discute, cela me donne confiance. Ça retentit aussi sur ma relation avec mes voisins d’immeuble qui sont de toutes les nationalités, je leur parle facilement, cela crée des liens.
C’est bien d’avoir un groupe pour tenir dans les moments difficiles. On a tous des difficultés mais on se supporte et on se soutient. On est un groupe soudé.
PS. - Moi qui ai accompagné Véronique et Nicole pour écrire leur histoire, je les ai rencontrées chacune dans les locaux où elles exercent leur bénévolat. J’ai vu des femmes rayonnantes, bien dans leur peau malgré leurs histoires difficiles.
Elles ont trouvé toutes les deux un lieu où elles donnent le meilleur d’elles-mêmes pour aider
d’autres comme elles ont été aidées. Quelles belles leçons j’ai reçues ! MERCI.
Danielle
Abandonnée par sa maman et élevée à la DASS, Véronique se retrouve veuve avec trois filles à élever. Des problèmes de santé l’obligent à se mettre en invalidité ce qui n’arrange pas les choses et entraine des fins de mois difficiles. Un jour, elle pousse la porte du Secours Catholique pour demander de l’aide afin de payer des retards de loyer.
Après une enfance heureuse dans une famille unie, Nicole voit sa vie basculer après un mariage avec un homme alcoolique et violent avec leurs quatre enfants. Elle obtient le divorce. Après une déprime, elle est jugée incapable de s’occuper des enfants qui ont été placés. Dans le quartier de Cleunay où elle habite, elle rencontre Marie qui, un jour, lui propose de venir participer à un groupe organisé par le Secours Catholique dans leur quartier.
Véronique témoigne : « Moi qui étais complètement paumée, au Secours Catholique, non seulement j’ai reçu de l’aide financière mais surtout ils ont eu sur moi un regard positif. Je me suis sentie écoutée avec bienveillance. Ils ont cru en moi en me disant que moi aussi j’avais plein à donner et ils m’ont proposé de venir donner un coup de main à la boutique solidaire. Au début je suis venue seconder puis on m’a mise au rayon enfants. J’ai commencé par trier puis, peu à peu, on m’a confié de plus en plus de responsabilités.
A la boutique je me sens vivante, plus forte, meilleure, je m’adapte à chaque personne qui vient, je mets les gens à l’aise, je suis à leur écoute. J’ai découvert que j’avais l’intelligence du cœur, j’en suis fière et c’est sûrement la plus belle intelligence.
Dans ma vie j’ai eu plein de malheurs, j’en aurai sûrement encore mais j’ai aussi plein de bonheurs et j’essaie de donner du positif à mes enfants et petits-enfants. »
Nicole témoigne : « J’ai tout de suite apprécié ce groupe organisé par le Secours Catholique. Tous, on a plus ou moins des difficultés. Il y a des paroles échangées en confiance, de l’entraide, des repas partagés qui nous lient les uns aux autres dans une vraie convivialité. Ce groupe m’a redonné du punch.
Mais Marie qui nous accompagnait, et qui était une personne formidable, a vieilli et a dû laisser sa place de responsable. Moi, je ne me sentais pas capable de gérer le groupe. Sa remplaçante était souvent absente. Alors quand elle n’était pas là, il a bien fallu quelqu’un pour la remplacer. C’est comme ça que je me suis rendu compte que j’étais capable de gérer le groupe.
Je suis devenue responsable du groupe il y a six ans et je continue à me former grâce au Secours Catholique. A la délégation, je rencontre plein de gens différents de tous les milieux, on discute, cela me donne confiance. Ça retentit aussi sur ma relation avec mes voisins d’immeuble qui sont de toutes les nationalités, je leur parle facilement, cela crée des liens.
C’est bien d’avoir un groupe pour tenir dans les moments difficiles. On a tous des difficultés mais on se supporte et on se soutient. On est un groupe soudé.
PS. - Moi qui ai accompagné Véronique et Nicole pour écrire leur histoire, je les ai rencontrées chacune dans les locaux où elles exercent leur bénévolat. J’ai vu des femmes rayonnantes, bien dans leur peau malgré leurs histoires difficiles.
Elles ont trouvé toutes les deux un lieu où elles donnent le meilleur d’elles-mêmes pour aider
d’autres comme elles ont été aidées. Quelles belles leçons j’ai reçues ! MERCI.
Danielle