Le Mouvement ATD quart monde est un Mouvement qui a l’ambition de faire travailler ensemble
Des Militants Quart monde : des personnes qui ont l’expérience de la misère et qui ont décidé de militer pour la faire disparaitre.
Des Alliés du Quart monde qui eux n’ont pas connu la misère, (même si tout n’a pas été facile pour eux), et qui ont décidé de s’allier aux personnes en situation de précarité pour faire reculer la misère.
Des Volontaires, permanents d’ATD, qui vivent au quotidien avec les personnes en situation de grande précarité.
La finalité du Mouvement est de permettre à des personnes connaissant des situations de grande pauvreté : De se remettre debout et de retrouver toute leur dignité, D’accéder aux droits fondamentaux (emploi, revenu décent, logement, santé, éducation…) De faire entendre et prendre en compte leur expérience et leur parole dans la définition des politiques publiques.
En 2012, nous avons constaté que, même au sein du mouvement, ce n’était pas si facile de travailler ensemble, personnes ayant des expériences de vie si différentes et nous avons voulu avancer sur cette question, en nous inspirant de la démarche mise au point par ATD ; le croisement des savoirs et des pratiques
Nous avons donc constitué un groupe de 15 personnes avec des représentants, à part égale des trois composantes du Mouvement. Nous avons travaillé, souvent par petits groupes « homogènes », nous nous sommes écoutés et confrontés à 15 pendant 4 jours, il y a eu également des temps de rencontre entre Militants, des temps entre Alliés et entre Volontaires.
Nous souhaitons partager ce que nous avons vécu et appris de ce travail, pendant toutes ces journées :
Nous avons appris que s’écouter vraiment est indispensable, mais difficile car :
Mais qu’il fallait aussi apprendre à dépasser nos conflits, inévitables et accepter la confrontation pour éviter le conflit car :
Nous avons expérimenté et nous nous sommes redit que « Des gens différents, qui ont des savoirs différents, qui se réunissent pour bosser ensemble dans un même but, peuvent mieux se comprendre, avoir plus de tolérance les uns envers les autres et s’enrichir de leur complémentarité ».
Et qu’alors, ENSEMBLE, Militants Quart Monde, Alliés du Quart monde et Volontaires permanents Quart monde nous pouvons :
Murielle, Claude et Jacky
Nous avons donc constitué un groupe de 15 personnes avec des représentants, à part égale des trois composantes du Mouvement. Nous avons travaillé, souvent par petits groupes « homogènes », nous nous sommes écoutés et confrontés à 15 pendant 4 jours, il y a eu également des temps de rencontre entre Militants, des temps entre Alliés et entre Volontaires.
Nous souhaitons partager ce que nous avons vécu et appris de ce travail, pendant toutes ces journées :
Nous avons appris que s’écouter vraiment est indispensable, mais difficile car :
Les mots n’ont pas le même sens selon ce que l’on a vécu avant, par exemple des Alliés, croyant bien faire, parlent d’une journée à organiser dans leur groupe local, et disent ne pas savoir comment « transporter les militants ». Plusieurs militants, très blessés ont trouvé cette phrase insupportable « on ne nous « transporte » pas comme du bétail !!» Les alliés ont d’abord mal pris leur remarque, puis en s’expliquant on a réussi à se comprendre…
Quand on ne connait pas l’histoire de quelqu’un on peut le blesser très fort en faisant allusion à des situations, qui, anodines pour certains, font ressurgir des événements très douloureux pour d’autres et même provoquer des réactions violentes, cela s’est passé plusieurs fois, en particulier à propos de l’école. Là encore si on s’en aperçoit, si donc on s’est « écouté vraiment », « il est possible d’en reparler, de prendre du recul, on peut alors continuer à cheminer ensemble… »
Nous avons appris que travailler ensemble, personnes à l’expérience de vie si différentes, impose une grande attention à l’autre, une grande acceptation de l’autre car : Quand on ne connait pas l’histoire de quelqu’un on peut le blesser très fort en faisant allusion à des situations, qui, anodines pour certains, font ressurgir des événements très douloureux pour d’autres et même provoquer des réactions violentes, cela s’est passé plusieurs fois, en particulier à propos de l’école. Là encore si on s’en aperçoit, si donc on s’est « écouté vraiment », « il est possible d’en reparler, de prendre du recul, on peut alors continuer à cheminer ensemble… »
Certains peuvent avoir peur « c’est pas évident de parler, peur du regard des autres, peur de dire des bêtises, et donc peur de dire ce que tu penses réellement »
Dans un groupe chacun à quelque chose à apporter, sa connaissance, son expérience, en particulier les personnes qui connaissent la vie difficile ont une expérience à partager que personne d’autres qu’elles ne peuvent dire comme elles, avec leurs mots. Et aussi « si on a eu la même expérience que quelqu’un qui est en galère, on peut discuter avec lui, lui apporter des pistes »
Nous avons appris que travailler ensemble, personnes à l’expérience de vie si différentes, impose de créer la confiance entre nous car : Dans un groupe chacun à quelque chose à apporter, sa connaissance, son expérience, en particulier les personnes qui connaissent la vie difficile ont une expérience à partager que personne d’autres qu’elles ne peuvent dire comme elles, avec leurs mots. Et aussi « si on a eu la même expérience que quelqu’un qui est en galère, on peut discuter avec lui, lui apporter des pistes »
« Il est indispensable de créer la confiance pour éviter la peur »,
« Laisser le temps à chacun de s’exprimer comme il le veut, même si on peut ne pas être d’accord et le lui dire mais avec respect »
« Pour avoir confiance il faut être sûr que ce que l’on dit ne sera pas répété à d’autres »
« La convivialité est sans doute une des sources de la confiance »
« Créer la confiance c’est aussi accepter que chacun d’entre nous a quelque chose à apporter, différent de celui de l’autre »
« Laisser le temps à chacun de s’exprimer comme il le veut, même si on peut ne pas être d’accord et le lui dire mais avec respect »
« Pour avoir confiance il faut être sûr que ce que l’on dit ne sera pas répété à d’autres »
« La convivialité est sans doute une des sources de la confiance »
« Créer la confiance c’est aussi accepter que chacun d’entre nous a quelque chose à apporter, différent de celui de l’autre »
Mais qu’il fallait aussi apprendre à dépasser nos conflits, inévitables et accepter la confrontation pour éviter le conflit car :
« C’est dans le confrontation qu’on se construit ; dans la confrontation on se parle, on s’explique quand on n’est pas d’accord »
Nous avons expérimenté et nous nous sommes redit que « Des gens différents, qui ont des savoirs différents, qui se réunissent pour bosser ensemble dans un même but, peuvent mieux se comprendre, avoir plus de tolérance les uns envers les autres et s’enrichir de leur complémentarité ».
Et qu’alors, ENSEMBLE, Militants Quart Monde, Alliés du Quart monde et Volontaires permanents Quart monde nous pouvons :
○ « Construire ensemble quelque chose de beau si : on a un objectif commun, et qu’on a accepté nos différences et nos complémentarités »,
○ Aller à la rencontre de l’autre et garder des liens
○ Ecouter, apprendre de l’autre
○ Chercher des solutions ensemble à des problèmes concrets
○ Lutter contre la misère, apporter notre contribution pour faire changer les regards et faire changer la société.
○ Aller à la rencontre de l’autre et garder des liens
○ Ecouter, apprendre de l’autre
○ Chercher des solutions ensemble à des problèmes concrets
○ Lutter contre la misère, apporter notre contribution pour faire changer les regards et faire changer la société.
Murielle, Claude et Jacky