Louise et Vasco s’en vont en guerre
L’histoire plutôt tragique aurait pu sombrer dans le pathos, mais l’auteure nous la conte légère, pleine de rebondissements avec beaucoup de sensibilité et de profondeur. C’est bien écrit et remarquablement bien vu. Avec un sens aigu de l’observation, l’auteure campe si justement les situations, les attitudes et les travers de notre société qu’on est tenu en haleine tout au long de ce récit.
Ce qui aurait pu être la description d’une lente déchéance avec descente aux enfers inéluctable se transforme par la grâce de l’auteure, Malco Lamandin, en un récit alerte et souvent joyeux qui fait une large place à la fantaisie et à l’empathie.
C’est aussi un peu fou fou, à l’image des personnages et si c’est parfois un peu improbable cela ne nuit en rien à l’intérêt de l’histoire. Le thème a déjà été traité au cinéma mais donnant le plus souvent dans la caricature. Dans ce livre, au contraire, le sujet est développé avec délicatesse. On se régale à la description de cette maison de retraite si banalement comme les autres ou le règlement veut régenter la vie de ses résidents au millimètre. Mais il y a des brèches - des non écrits - ou s’engouffre Vasco qui fait souffler un vent de folie et surtout de liberté entre ces murs. La relation avec les enfants embarrassés, malheureux et pour finir complices, est un modèle du genre avec ses non dits, ses bonnes intentions aux effets parfois désastreux.
C’est enfin un livre profond et une réflexion sur la place des vieux dans notre société qui nous renvoie à notre propre vieillissement et à notre désir – devoir – de ne jamais capituler ni renier notre liberté.
Pour la petite histoire, Malco Lamandin est le pseudonyme de Pascale M. qui après avoir vêcu 15 ans à Tahiti, vient de s’installer dans le Morbihan. C’est son premier manuscrit édité. Elle a quelques autres romans dans ses tiroirs.
Jean Luc Poussier
« Le roi des petits instants ». Malco Lamandin. Editions librinova, (librairie en ligne) : 19 € 90 + frais de port ou 3,49 € en version numérique. Ou en commande chez votre libraire habituel.
Ce qui aurait pu être la description d’une lente déchéance avec descente aux enfers inéluctable se transforme par la grâce de l’auteure, Malco Lamandin, en un récit alerte et souvent joyeux qui fait une large place à la fantaisie et à l’empathie.
C’est aussi un peu fou fou, à l’image des personnages et si c’est parfois un peu improbable cela ne nuit en rien à l’intérêt de l’histoire. Le thème a déjà été traité au cinéma mais donnant le plus souvent dans la caricature. Dans ce livre, au contraire, le sujet est développé avec délicatesse. On se régale à la description de cette maison de retraite si banalement comme les autres ou le règlement veut régenter la vie de ses résidents au millimètre. Mais il y a des brèches - des non écrits - ou s’engouffre Vasco qui fait souffler un vent de folie et surtout de liberté entre ces murs. La relation avec les enfants embarrassés, malheureux et pour finir complices, est un modèle du genre avec ses non dits, ses bonnes intentions aux effets parfois désastreux.
C’est enfin un livre profond et une réflexion sur la place des vieux dans notre société qui nous renvoie à notre propre vieillissement et à notre désir – devoir – de ne jamais capituler ni renier notre liberté.
Pour la petite histoire, Malco Lamandin est le pseudonyme de Pascale M. qui après avoir vêcu 15 ans à Tahiti, vient de s’installer dans le Morbihan. C’est son premier manuscrit édité. Elle a quelques autres romans dans ses tiroirs.
Jean Luc Poussier
« Le roi des petits instants ». Malco Lamandin. Editions librinova, (librairie en ligne) : 19 € 90 + frais de port ou 3,49 € en version numérique. Ou en commande chez votre libraire habituel.