Que se passe-t-il dans la police de notre République ? Des violences encore ? Non. Cette fois, des casseroles qui résonnent au sein même de l’État. Des arrêtés de préfets contre les casserolades, carrément assimilées au terrorisme, ont été suspendus par la justice et désavoués par le ministère. L’arrêté anti manif du préfet de police de Paris le soir de la Coupe de France : suspendu aussi. Ça, c’est pour le conflit des retraites. La manif de 500 fascistes autorisée en revanche par le même préfet de police a été désapprouvée de fait par le ministre qui a décidé depuis d’interdire ces numéros de l’ultra-droite. Dans un autre genre, l’administration a lancé et obtenu, apprend-on dans Le Monde, la déchéance de nationalité d’une jeune franco-turque alors même que l’État reconnaissait sa citoyenneté en finançant sa “déradicalisation” après six ans de prison. Que dire encore des rafles de centaines de manifestants arrêtés sans raison dans les manifestations sur la retraite ? Là, au moins la police s’est excusée. Ah non, pardon : c'est arrivé dans le royaume d’à côté, à Londres, pour des manifestants républicains arrêtés pareillement lors du couronnement de Charles III. Sacrés Anglais, toujours aussi farceurs.
Michel Rouger
Michel Rouger