Samedi 17 novembre. Sur les routes françaises, des tas de gilets jaunes. Encore un dérapage monstre. Mais comment est-ce possible ? Absence de prévention, on en revient toujours là. Pourquoi tant de gens doivent-ils se taper une heure de voiture matin et soir pour bosser ? Pourquoi, 45 ans après la première crise pétrolière, la bagnole avale-t-elle autant de leur smic ? Pourquoi doivent-ils aller si loin de leur boulot pour pouvoir se loger ? Pourquoi tant de changements d'employeur ? Pourquoi tant de territoires ruraux en perdition ? La route est en fait pavée d'inégalités qui s'aggravent depuis des décennies. Les socialistes ont roulé à droite et sont allés dans le décor. Ce gouvernement fonce encore davantage dans la même direction. Pas de visibilité, pas de vision. Alors reviennent les réflexes ancestraux anti-taxes et les charlatans de la politique. Un jour, ils distribuent des bonnets rouges, un autre des gilets jaunes en versant de l'huile sur la chaussée.
Michel Rouger
Michel Rouger