Le Salon de l’agriculture “n’est pas un cirque politique”, a lancé dimanche le Premier ministre, Gabriel Attal, devant des vaches médusées : à quand, se disaient-elles, pouvait bien remonter un tel spectacle des fauves politiques ? Le président qui ameute l’écologiste, le chef FNSEA qui se met du coup à meugler, le président qui pour finir rampe et tape l’écologiste... Et que dire du public déjà en état de sidération depuis deux mois ? Le 11 janvier, la Dati qui le traitait jadis de “traitre” nommée ministre de la Culture. Concomitamment, une ministre de l’Education surprise à mentir et bientôt débarquée. Le 25 janvier, le président rassuré de voir censurés par le Conseil constitutionnel 32 articles de sa propre loi votée contre les immigrés sous les applaudissements de l’extrême-droite. Le 8 février, un mois – nouveau record - pour dégoter un gouvernement. Le 22, plutôt que de trouver l’argent là où il est, dix milliards enlevés aux travailleurs, à l’école - "la priorité" -, l’université, la recherche, la culture, l’aide au développement. Triste “cirque”, de quoi décourager encore des tas de citoyens. Mais vient de tomber l’accord sur l’IVG dans la Constitution. La politique, enfin, tel qu’on l’entend, que l’on attend.
Michel Rouger
Michel Rouger