Voilà donc, sous les ordres du général Valls et le renfort de la batailleuse Ségolène Royal, fille du lieutenant colonel d'artillerie de marine Jacques Antoine Royal, le « gouvernement de combat » imposé par le grand stratège de l'Élysée après la déculottée aux municipales. Combattre quoi, combattre contre qui, mon général ? Ce ne sera pas la ploutocratie mondiale dont les folies ont durement cassé l'emploi et les finances publiques depuis 2008 : le monstre, insaisissable, va continuer au contraire à imposer sa loi. Ce combat-là risque donc de ressembler à tous les précédents qui saignent la société depuis près de quarante ans : moins d'argent pour les forces de solidarité, les services publics et associations, les bataillons de citoyens qui colmatent les brèches Mais peut-être le général va-t-il utiliser au moins l'arme de la justice et trouver les mots pour regonfler le moral des troupes.
Michel Rouger
Michel Rouger