Jouer ensemble !
Souvent lorsqu'on pense jeux vidéo, on évoque violence et addiction. Ce n'est pas l'idée que s'en fait Thomas Gaudy. Lui-même gros joueur, il s'est formé en psychologie cognitive et sociale, il a une maîtrise en ergonomie, une autre en jeux expérimentaux et un doctorat en informatique. Avec sa compagne Stéphanie Akré, physiothérapeute, ils ont fondé en 2013 au Québec la société non lucrative Ludociels pour l'accessibilité des jeux vidéo.
Dans l'émission " Mission accessible " du 6 décembre 2018, Thomas retrace ce parcours original : " On est parti d'abord sur la thématique du handicap visuel, en faisant des jeux sonores sans même d'interface visuelle. Et puis, on a élargi progressivement. Donc, on s'intéresse maintenant beaucoup aux thématiques d'accessibilité motrice, en faisant des jeux qui sont jouables avec un seul bouton. Après, il y a toutes sortes d'exemples de jeux, des jeux pour apprendre le braille par le son, des jeux pour apprendre à mieux se familiariser avec le métro de Montréal, des jeux d’aventure, des jeux de labyrinthe..."
Souvent lorsqu'on pense jeux vidéo, on évoque violence et addiction. Ce n'est pas l'idée que s'en fait Thomas Gaudy. Lui-même gros joueur, il s'est formé en psychologie cognitive et sociale, il a une maîtrise en ergonomie, une autre en jeux expérimentaux et un doctorat en informatique. Avec sa compagne Stéphanie Akré, physiothérapeute, ils ont fondé en 2013 au Québec la société non lucrative Ludociels pour l'accessibilité des jeux vidéo.
Dans l'émission " Mission accessible " du 6 décembre 2018, Thomas retrace ce parcours original : " On est parti d'abord sur la thématique du handicap visuel, en faisant des jeux sonores sans même d'interface visuelle. Et puis, on a élargi progressivement. Donc, on s'intéresse maintenant beaucoup aux thématiques d'accessibilité motrice, en faisant des jeux qui sont jouables avec un seul bouton. Après, il y a toutes sortes d'exemples de jeux, des jeux pour apprendre le braille par le son, des jeux pour apprendre à mieux se familiariser avec le métro de Montréal, des jeux d’aventure, des jeux de labyrinthe..."
Une trentaine de jeux
Aujourd'hui, Ludociels propose une trentaine de jeux en ligne gratuits. Par exemple " a blind legend" se joue à l'oreille : Edward Blake, un chevalier aveugle, assiste à l'enlèvement de sa femme. Pour la retrouver, il affronte de nombreux périls, guidé par sa fille, . Le joueur utilise un téléphone portable ou une tablette en guise de manette. De même dans " Avoxtrure ", on déplace le personnage avec les flèches du clavier. Les obstacles émettent des bruits de percussion mais les ondes sonores sont matérialisées visuellement. Le jeu est donc accessible pour les handicapés moteur, visuels ou auditifs.
La mère de Noah, atteint d'amyotrophie spinale, témoigne de son intérêt sur le site ici-radio-canada.ca, en octobre 2017 : " La possibilité de jouer à des jeux vidéo a amélioré sa vie et favorisé son autonomie. Le matériel adapté permet à Noah d'entretenir sa passion et de passer du temps avec ses amis tout en s'adonnant à une activité qu'ils aiment tous ".
Ludociels ne se contente pas d'inventer des jeux vidéo. Il intervient au sein d'équipes de développement pour aider les professionnels à intégrer des pratiques d'accessibilité dans leur conception de jeux et d'interfaces numériques. Il propose aussi des ateliers de création de jeux vidéo, en teste également sur les réseaux sociaux. Thomas Gaudy et Stéphanie Akré nous prouvent ainsi que le jeu est une affaire sérieuse. En le rendant accessible à tous, ils lui redonnent ses lettres de noblesse.
Lydia Goubier
La mère de Noah, atteint d'amyotrophie spinale, témoigne de son intérêt sur le site ici-radio-canada.ca, en octobre 2017 : " La possibilité de jouer à des jeux vidéo a amélioré sa vie et favorisé son autonomie. Le matériel adapté permet à Noah d'entretenir sa passion et de passer du temps avec ses amis tout en s'adonnant à une activité qu'ils aiment tous ".
Ludociels ne se contente pas d'inventer des jeux vidéo. Il intervient au sein d'équipes de développement pour aider les professionnels à intégrer des pratiques d'accessibilité dans leur conception de jeux et d'interfaces numériques. Il propose aussi des ateliers de création de jeux vidéo, en teste également sur les réseaux sociaux. Thomas Gaudy et Stéphanie Akré nous prouvent ainsi que le jeu est une affaire sérieuse. En le rendant accessible à tous, ils lui redonnent ses lettres de noblesse.
Lydia Goubier