En août 2008, quelques jours avant la grande débâcle financière qui a tué des millions d'emplois à travers le monde, la France, toujours socialement pionnière, a inventé la « rupture conventionnelle » du contrat de travail, autrement dit le licenciement à l'amiable avec indemnités et Assedic. Quel succès ! 288 988 départs en 2011 ( + 12,9%). Une croissance à deux chiffres, régulière, enfin un secteur qui marche. Des syndicats avaient signé ce progrès sarkoziste pour aider les salariés à changer de boîte et pour que les employeurs ne contraignent plus à la faute celle ou celui qu'ils veulent virer. Gagné. Certains esprits primaires protestent : c'est une aubaine pour les patrons. Faux. L'engouement n'a qu'une explication : moins il y a de boulot, plus les salariés veulent le quitter.
Michel Rouger
Michel Rouger