L'actualité égrène chaque semaine ses tragiques histoires d'enfants. Ceux que l'on assassine : ainsi les 49 gamins syriens transpercés par les balles de Bachar El Assad le 25 mai à Houla. Ceux que l'on ne tue pas mais que l'on condamne : ainsi les enfants pauvres de nos sociétés dites modernes étudiés par l'Unicef. La France est mal placée. Un petit français sur six était pauvre il y a dix ans, un sur cinq aujourd'hui. Les aides ne font pas tout : comment un enfant mal logé, par exemple, peut-il faire ses devoirs ? Les logements sociaux manquent. Pour en construire plus, le gouvernement veut justement doubler le plafond du Livret A qui les finance. Tollé des banques ! Et nos bonus ? État, reviens à notre secours : les gosses mal logés nous volent.
Michel Rouger
Michel Rouger