Immigrés, "image au ras du sol, symbolique de leur situation, avec la volonté de la rendre visible». © Ernest Pignon-Ernest,© Adago Paris 2022
Depuis plus de cinquante ans, cet artiste activiste contemporain intervient dans les rues de villes du monde. Avec des photos et dessins, sur les murs, il combat pour les opprimés. A Nice (1974) il dénonce l'apartheid, à Calais (1975) le chômage... Expulsés, migrants, lutte en faveur de l'avortement... ses œuvres sont devenues des symboles collectifs de ces luttes. Une exposition à Landerneau, présente un échantillon important des œuvres d'Ernest Pignon-Ernest (1).
Ernest Pignon-Ernest dresse ses compositions en extérieur, en plusieurs exemplaires, à la vue de tous les passants. « Ma palette, ce sont les lieux, les lieux et leur histoire. Je tente d'en capter, d'en comprendre l'espace, la lumière, la couleur des murs, leurs textures, c'est à dire, en peintre et en sculpteur d'appréhender tout de qui s'y voit », explique-t-il.
Dialogue avec des travailleurs immigrés.
Dans cette exposition, il raconte, entre autres, comment il a créé l'œuvre «immigrés», ci-contre: « Cette image est née en 1975 d'un dialogue durant plusieurs semaines dans un foyer avec un groupe de travailleurs immigrés d'Avignon. Nous avions systématiquement photographié leurs compagnons sur leurs lieux de vie et dans leurs activités. Ce qui sautait aux yeux, c'est qu'ils étaient pratiquement tous cantonnés dans des tranchées ou dans des caves., qu'ils n'étaient littéralement pas au même niveau. Conjugué au problème aigu des marchands de sommeil, ce constat a dicté cette image au ras du sol, symbolique de leur situation, avec la volonté de la rendre visible, sensible, en contrebas, là où l'on ne regarde jamais .». Une réalité toujours d'actualité dans une exposition qui bouscule.
JFB
(1) A voir jusqu'au 15 janvier 2023 aux Capucins (Landerneau), Fonds Hélène Édouard Leclerc.
A voir, pour mieux connaître l'artiste : Ernest Pignon-Ernest ouvre les portes de son atelier.
Ernest Pignon-Ernest dresse ses compositions en extérieur, en plusieurs exemplaires, à la vue de tous les passants. « Ma palette, ce sont les lieux, les lieux et leur histoire. Je tente d'en capter, d'en comprendre l'espace, la lumière, la couleur des murs, leurs textures, c'est à dire, en peintre et en sculpteur d'appréhender tout de qui s'y voit », explique-t-il.
Dialogue avec des travailleurs immigrés.
Dans cette exposition, il raconte, entre autres, comment il a créé l'œuvre «immigrés», ci-contre: « Cette image est née en 1975 d'un dialogue durant plusieurs semaines dans un foyer avec un groupe de travailleurs immigrés d'Avignon. Nous avions systématiquement photographié leurs compagnons sur leurs lieux de vie et dans leurs activités. Ce qui sautait aux yeux, c'est qu'ils étaient pratiquement tous cantonnés dans des tranchées ou dans des caves., qu'ils n'étaient littéralement pas au même niveau. Conjugué au problème aigu des marchands de sommeil, ce constat a dicté cette image au ras du sol, symbolique de leur situation, avec la volonté de la rendre visible, sensible, en contrebas, là où l'on ne regarde jamais .». Une réalité toujours d'actualité dans une exposition qui bouscule.
JFB
(1) A voir jusqu'au 15 janvier 2023 aux Capucins (Landerneau), Fonds Hélène Édouard Leclerc.
A voir, pour mieux connaître l'artiste : Ernest Pignon-Ernest ouvre les portes de son atelier.