Rome, 4 mars 2018, tristes élections italiennes. Les populistes Di Maio et Salvini ont gagné. Comme ont gagné en 2016 les anglais Johnson et Farage sur le Brexit. Puis l'américain Trump. Et d'autres. Le populisme, de droite et de gauche, capitalise. Exploite chaque jour un peu plus les exploités. Les rend esclaves de leurs peurs et leurs colères. Leur ment. Casse les repères. Déteste le désaccord. Démolit la liberté d'informer : « La haine des médias est juste et saine », éructe en France un Jean-Luc Mélenchon. Le populisme enchaîne les esprits. Alors revient un souvenir. C'était il y a sept ans tout juste, le soir du 12 mars 2011, à Rome aussi, au Teatro dell'Opera. Devant le Premier ministre populiste Berlusconi en train de tailler dans la Culture, les musiciens et le public ont repris ensemble Le Chœur des esclaves, devenu chant rebelle. A réécouter, fortissimo.
Michel Rouger
Michel Rouger