Après le Mali, le Burkina Faso : le sentiment anti-français se développe chez les jeunes des deux pays. S’il est manipulé par les militaires putschistes prêts à livrer leur pays aux mercenaires russes et aux colons chinois, ce dégagisme frappant la France est dramatique pour les nombreux amis qui, de part et d’autre, ont développé les échanges depuis des décennies. Les jeunes Africains en général supportent de moins en moins le néocolonialisme à la Bolloré, l’arrogance du pouvoir parisien, le soutien de celui-ci aux dictateurs qui pillent les richesses du pays quand il n’est pas complice de l’assassinat d’un Sankara ou du génocide rwandais. A ces causes anciennes s’ajoutent celles d’aujourd’hui : le rejet des jeunes qui tentent leur chance en France, le racisme à la Zemmour ou Le Pen, la maltraitance des préfectures. Le défi est devenu immense pour les amis d’Afrique et de France dont les liens sont heureusement ineffaçables.
Michel Rouger
Michel Rouger