La guerre, c'est vraiment canon. Sa guerre des sables sitôt déclenchée, François Hollande s'est désensablé. Popularité en hausse, Général ! Il est vrai qu'en stoppant net les islamistes marchant sur Bamako, conquête qui eût été terrifiante pour l'Afrique, le Président français a démontré une force de réaction rapide insoupçonnée. Mais la guerre est là désormais. Pas la mort téléguidée des drones : « Mince, c'était un enfant ! Tant pis... » Non, des combats au sol, violents. Et après les convois libérateurs, le défilé des cercueils, ici et là-bas. Dans les villages maliens, l'épouvante, la fuite, le sang, les corps déchirés. Il aurait fallu faire autrement, bien avant. Maintenant les évènements commandent et au soir des batailles, ici plus qu'ailleurs, les victoires sont souvent des mirages.
Michel Rouger