Surfer sur la ligne de crête de la fantaisie, de l'humour et du rêve en rimes
Rien ne prédestinait Hervé Eléouet à vivre de sa plume et de sa poésie. Ou de sa prose. Chez lui, l'écriture est une seconde nature, et même la première. Comme d'autres jeunes adolescents, il a toujours écrit. Des poèmes et même des nouvelles. Pour le plaisir, le "fun" quoi. Après une formation de BTS informatique de gestion, il cherche surtout à développer son penchant pour les "belles lettres."
Poétickets
Sur 1 000 à 2 000 tickets par an
« Mon premier livre est un livre de nouvelles », déclare Hervé. « J'aime bien ce genre littéraire qui ressemble à une petite fable philosophique. Avec un art de l'inattendu : la chute ! » Le livre, Igor et Betty, aujourd'hui épuisé, sera publié chez un éditeur d'Audierne et diffusé par Coop Breizh. De quoi se faire repérer dans ce petit monde de l'édition littéraire.
Dans le même temps, il participe à une revue brestoise, An amzer (Le temps en breton) qui paraît deux fois par an. Dès lors, il développe son activité d'écrivain, parallèlement à son métier. Et aussi à des périodes sans emploi.
Hervé Eléouet se fait connaître à Brest en lançant le Concours des Poétickets. L'idée est simple, mais lumineuse. Demander à chacun d'écrire un poème au dos d'un ticket de bus. Des urnes sont mises en place dans la ville. Et les poèmes gagnants sont destinés à décorer les bus de la ville. La société Bibus, gestionnaire du réseau, est partenaire ; les écoles jouent le jeu.
« On a recensé entre 1 000 et 2 000 poèmes selon les années », rappelle Hervé. Les poèmes retenus sont édités au format original, celui des tickets. Toute la philosophie d'Hervé est là : partir d'un objet commun, l'utiliser comme support physique et comme source de créativité. L'imagination fait le reste. La poésie, c'est aussi simple que cela. Et ça marche... L'expérience aura ses parrains, comme Roger Gicquel ou le chanteur Miossec. Même la Reine d'Angleterre, sollicitée, répondit à la demande.
Fort de cette notoriété, Hervé propose des ateliers d'écriture dans les écoles,les collèges et les lycées, notamment dans le cadre du Printemps des poètes. Il se frotte au métier de l'édition, lance une association loufoque pour "Compter les girafes" en ville. Le ton est donné, sa marque de fabrique est là.
Jouer avec les mots, les objets, l'imaginaire. Surfer sur la ligne de crête de la fantaisie, de l'humour et du rêve en rimes. Ne pas trop se prendre au sérieux, tout en revendiquant une place pour la poésie dans l'ordinaire des gens, à commencer par les enfants. Il ne s'en cache pas, il aime écrire un peu partout sur les objets du quotidien (un cintre, des coquilles d'œufs, une paire de lunettes...), sur les murs ou sur les meubles...
Poète à la carte...
Dans le même temps, il participe à une revue brestoise, An amzer (Le temps en breton) qui paraît deux fois par an. Dès lors, il développe son activité d'écrivain, parallèlement à son métier. Et aussi à des périodes sans emploi.
Hervé Eléouet se fait connaître à Brest en lançant le Concours des Poétickets. L'idée est simple, mais lumineuse. Demander à chacun d'écrire un poème au dos d'un ticket de bus. Des urnes sont mises en place dans la ville. Et les poèmes gagnants sont destinés à décorer les bus de la ville. La société Bibus, gestionnaire du réseau, est partenaire ; les écoles jouent le jeu.
« On a recensé entre 1 000 et 2 000 poèmes selon les années », rappelle Hervé. Les poèmes retenus sont édités au format original, celui des tickets. Toute la philosophie d'Hervé est là : partir d'un objet commun, l'utiliser comme support physique et comme source de créativité. L'imagination fait le reste. La poésie, c'est aussi simple que cela. Et ça marche... L'expérience aura ses parrains, comme Roger Gicquel ou le chanteur Miossec. Même la Reine d'Angleterre, sollicitée, répondit à la demande.
Fort de cette notoriété, Hervé propose des ateliers d'écriture dans les écoles,les collèges et les lycées, notamment dans le cadre du Printemps des poètes. Il se frotte au métier de l'édition, lance une association loufoque pour "Compter les girafes" en ville. Le ton est donné, sa marque de fabrique est là.
Jouer avec les mots, les objets, l'imaginaire. Surfer sur la ligne de crête de la fantaisie, de l'humour et du rêve en rimes. Ne pas trop se prendre au sérieux, tout en revendiquant une place pour la poésie dans l'ordinaire des gens, à commencer par les enfants. Il ne s'en cache pas, il aime écrire un peu partout sur les objets du quotidien (un cintre, des coquilles d'œufs, une paire de lunettes...), sur les murs ou sur les meubles...
Poète à la carte...
Mais alors, comment devient-on écrivain public, et mieux poète public ? Un concours... de circonstances, comme dirait le regretté Devos. « Cela fait maintenant douze ans que je pratique ce métier », annonce fièrement l'intéressé. De fait, Hervé fait même les marchés avec sa machine à écrire portative, qu'il a appelé Adélaïde. Sa muse, ça l'amuse... Un brin facétieux, il propose au public rencontré d'écrire un poème à la demande, sur un thème donné. Pour la modique somme de 2 €, avec un supplément de 50 centimes pour un texte en alexandrins. Un exercice qu'il affectionne particulièrement.
Il faut dire que plus jeune il s'entraînait déjà à apprendre et réciter par cœur des poèmes des grands classiques, comme Verlaine, Rimbaud ou La Fontaine... « Je m'amuse à dénicher des alexandrins dans les articles de presse ou dans les vitrines de magasin », avoue-t-il. La chasse aux alexandrins est lancée. Un exemple ? “Emmanuel Macron accélère le pas...", titre le journal. La suite est de lui : " Moi, je flâne en chemin et je ne m'en fais pas ".
Il faut dire que plus jeune il s'entraînait déjà à apprendre et réciter par cœur des poèmes des grands classiques, comme Verlaine, Rimbaud ou La Fontaine... « Je m'amuse à dénicher des alexandrins dans les articles de presse ou dans les vitrines de magasin », avoue-t-il. La chasse aux alexandrins est lancée. Un exemple ? “Emmanuel Macron accélère le pas...", titre le journal. La suite est de lui : " Moi, je flâne en chemin et je ne m'en fais pas ".
Brest m'aime...
Ecrire sous contrainte, modèle Oulipo
Son modèle reste "l'Oulipo", une forme d'écriture sous contraintes, de temps, d'espace, de thème... Un jeu littéraire qui a connu et connaît encore ses adeptes, comme Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 (L'anomalie), Jean- Bernard Pouy, Paul Fournel... Des écrivains, poètes oulipiens qu'il a croisés à Brest lors d’une soirée de jeux littéraires à la médiathèque de St Marc en 2018, organisée par le festival du Goéland Masqué. "J'y participais, comme local de l'étape », se rappelle Hervé. Un bon souvenir et une belle reconnaissance locale.
La ville de Brest sera la ville qui lui donnera de quoi rêver et s'adonner à son art, la poésie. Il aime, la première année, sortir son guichet de poète public sur le marché de Kerinou. Les clients le suivent. « J'ai également écrit "La complainte de la place Guérin", une des places emblématiques de Brest », déclare Hervé. C'est aussi là qu'il s'est fait connaître lors de "batteules" de poésie avec son compère et complice, Arnaud Le Gouefflec, bien connu sur la place (Guérin et au-delà !) comme scénariste de BD.
L'exercice en public et sous contraintes également donne lieu à des joutes oratoires spectaculaires, et à des séances épiques d'improvisation. La formule, testée juste avant le confinement, plaît. Elle a d'ailleurs trouvé son public et se fait demander désormais en Bretagne et même en Normandie.
La ville de Brest sera la ville qui lui donnera de quoi rêver et s'adonner à son art, la poésie. Il aime, la première année, sortir son guichet de poète public sur le marché de Kerinou. Les clients le suivent. « J'ai également écrit "La complainte de la place Guérin", une des places emblématiques de Brest », déclare Hervé. C'est aussi là qu'il s'est fait connaître lors de "batteules" de poésie avec son compère et complice, Arnaud Le Gouefflec, bien connu sur la place (Guérin et au-delà !) comme scénariste de BD.
L'exercice en public et sous contraintes également donne lieu à des joutes oratoires spectaculaires, et à des séances épiques d'improvisation. La formule, testée juste avant le confinement, plaît. Elle a d'ailleurs trouvé son public et se fait demander désormais en Bretagne et même en Normandie.
Alexandrie, alexandrins...
Ses projets ? Continuer à soutenir l'édition de poèmes à travers sa propre maison, "Le fantôme des hortensias". Le catalogue commence à s'étoffer. Les livres sont vendus lors de Salons du livre, de festivals de poésie… ou sur les marchés. Prochaine étape, un seul en scène... Après avoir testé quelques textes en public, Hervé souhaite en faire un spectacle, majoritairement en alexandrins ! Mais les thèmes proposés sont à l'image de l'auteur : une recette de cuisine (le porc au caramel), un compte-rendu atypique d'un match de foot (du Stade Brestois, bien sûr), et une dégustation imaginaire de vins, à la manière de Cyrano de Bergerac... Le spectacle va être inauguré en mars au Relecq-Kerhuon dans le cadre du festival Sell' ta. La poésie sera sur scène et en public. Son titre : "Ça rime à tout" ! Ou « S'arrime à tout », rajoute Hervé, toujours avec le sens de la formule.
Son compte Facebook
Batteules disponibles sur Youtube
À suivre :
Son blog la Huche à pain Son compte Facebook
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Poème éphémère © Page Facebook d'Hervé Eléouet