L'année 2011 est d'ores et déjà celle des Tunisiens, Egyptiens, Libyens et, quoi qu'il arrive dans les pays voisins, l'année des peuples arabes. Nul ne sait combien de manifestants, de jeunes le plus souvent, auront sacrifié leur vie aux révolutions en cours, pacifiques mais violemment réprimées; combien seront morts sous les balles de Khadafi, assassin de son peuple.. Nul ne sait quels régimes vont émerger. Mais il est déjà au moins une victoire: celle du regard. Les Arabes, souvent humiliés, découvrent l'estime de soi, meilleur rempart contre les extrémismes. L'Occidental, pour qui un dictateur valait mieux jusqu'ici chez "les Arabes" qu'un opposant, forcément islamiste, terroriste, doit se rendre à la raison: oui, l'Arabe ordinaire, comme l'Africain, comme tous, peut aussi changer le cours de l'Histoire...
Michel ROUGER.