Au micro ému de RFI, le chanteur Tiken Jah Fakoly joint une marche silencieuse, sur les routes poudrées d'une ville au Mali : « La disparition de ces journalistes est celle de nos yeux. Sans eux, un conflit se déroulerait dans l'obscurité. » Cette semaine, la journaliste perd ses lettres de business. Elle remue ses feuillets d'automne en conscience d'un métier d'ordre et et de lumière. Attache sa plume à son cœur lourd. La frappe terroriste fait écho à celles de grandes rédactions françaises. Au journaliste vertueux de ne pas se laisser abattre. De refuser de marcher au pas payé. De refuser de publier une vérité bridée, bradée. Ne pas fléchir devant l'angoisse et la peur. Réfléchir. Et faire grandir, ici et ailleurs, la rigueur et l'envie.
Violette Goarant
Violette Goarant