À peine avons-nous commencé l’entretien que Jean-Claude Pierre nous cite « la société des équitables pionniers de Rochdale », ceux qui, à partir de 1840, fondèrent en Angleterre les premières coopératives de consommateurs. Leur objectif : fournir aux travailleurs pauvres des produits de qualité à un prix équitable. Il nous cite un des fondements de la coopération alors que nous attendons qu’il nous parle de ses combats pour l’eau.
Une prise de conscience dans une coopérative de consommateurs
Ce n’est pas un hasard, car Jean-Claude Pierre a commencé sa carrière au début des années 1960 à Paris, à la Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs (FNCC), propriétaire des magasins COOP. C’est dans « le Coopérateur de France », journal de cette coopérative qu’il publiera ses premiers articles.
Dès le début des années 1960, la coopérative, qui possède un laboratoire d’analyse, découvre que les légumes bien verts fournis par les usines bretonnes contiennent beaucoup d’eau… Trop, au regard de la règlementation mais aussi beaucoup de nitrates ! « C’est à ce moment-là que j’ai découvert le problème des nitrates. »
C’est alors que la rédaction de ce journal décide d’écrire un article critique sur la société de consommation. « Un journal de consommateurs qui écrit un article contre la consommation de masse ! C’est une première alors que l’emprise de cette dernière n’en est encore qu’à ses débuts en France. »
Jean-Claude Pierre ne s’arrête pas là. De retour en Bretagne, à Lorient, il est chargé de mettre en place le premier supermarché « COOP » à Belle-Ile-en-Mer. « J’avais déjà une forte sensibilité environnementale à l’époque et lors du discours inaugural, j’ai mis en garde contre la prolifération des sacs plastiques que l’on retrouve dans la mer, sur les plages ou dans les bosquets. »
Dès le début des années 1960, la coopérative, qui possède un laboratoire d’analyse, découvre que les légumes bien verts fournis par les usines bretonnes contiennent beaucoup d’eau… Trop, au regard de la règlementation mais aussi beaucoup de nitrates ! « C’est à ce moment-là que j’ai découvert le problème des nitrates. »
C’est alors que la rédaction de ce journal décide d’écrire un article critique sur la société de consommation. « Un journal de consommateurs qui écrit un article contre la consommation de masse ! C’est une première alors que l’emprise de cette dernière n’en est encore qu’à ses débuts en France. »
Jean-Claude Pierre ne s’arrête pas là. De retour en Bretagne, à Lorient, il est chargé de mettre en place le premier supermarché « COOP » à Belle-Ile-en-Mer. « J’avais déjà une forte sensibilité environnementale à l’époque et lors du discours inaugural, j’ai mis en garde contre la prolifération des sacs plastiques que l’on retrouve dans la mer, sur les plages ou dans les bosquets. »
Il y a 40 ans maintenant...
Nous sommes en 1971. Le premier ministère de l’Environnement, à peine créé, n’a pas encore eu le temps d’ouvrir le moindre dossier alors que l’Union Coopérative Lorientaise annonce, dans Ouest-France du 6 avril 1971, la mise en service à Belle-Ile-en-Mer des premiers emballages en papier avec la mention « Protection de l’environnement » : un joli pied de nez à tous ceux qui soutiennent que le plastique, c’est le progrès ! « J’ai eu la chance de travailler dans la grande distribution et dans une coopérative de consommateurs. C’est là que s’est faite ma prise de conscience. »
Une prise de conscience double puisqu’elle concerne les risques pour l’environnement d’un développement non maîtrisé mais aussi l’atout de l’organisation coopérative pour agir concrètement sur ces risques. Et là, Jean-Claude Pierre devient intarissable sur l’économie sociale, le mouvement des utopistes, les penseurs, Charles Gide (1847-1932), « théoricien de l’économie sociale » ou encore, Robert Owen (1771-1858), reconnu comme le « père du socialisme britannique »… Mais il nous faut revenir à nos moutons, les autres combats, ceux qui ont fait sa notoriété : l’eau et l’environnement.
Une prise de conscience double puisqu’elle concerne les risques pour l’environnement d’un développement non maîtrisé mais aussi l’atout de l’organisation coopérative pour agir concrètement sur ces risques. Et là, Jean-Claude Pierre devient intarissable sur l’économie sociale, le mouvement des utopistes, les penseurs, Charles Gide (1847-1932), « théoricien de l’économie sociale » ou encore, Robert Owen (1771-1858), reconnu comme le « père du socialisme britannique »… Mais il nous faut revenir à nos moutons, les autres combats, ceux qui ont fait sa notoriété : l’eau et l’environnement.
Le remembrement et la destruction des cours d’eau
Jean-Claude Pierre est né en Bretagne, entre Paimpol et Saint-Brieuc, dans la campagne de Plouha. « La rivière était la cour de récréation de mon enfance ».
Lorsqu’il y revient après son séjour de plusieurs années à Paris, c’est le choc… « L’horreur du remembrement, le bocage saccagé, les rivières rectifiées… Tout cela m’a bouleversé ! »
Entre temps, dans bien des communes, les agriculteurs, sur les conseils des technocrates du ministère de l’Agriculture, ont fait table rase du passé… au sens propre comme au sens figuré. Place à la modernité, aux machines et à la rationalisation ! Deux observations marquent profondément Jean-Claude Pierre : l’érosion des sols et, son corolaire, la raréfaction des saumons dans les rivières obstruées par les limons arrachés aux terres environnantes. Il commence alors à prendre des photos, même lieu, même cadre pendant plusieurs années. C’est là qu’un paysan vient le voir : « T’as raison ma terre se débourre ! »
Elle perd de sa fertilité de sa richesse, un phénomène tabou en Bretagne. En même temps que les rivières se bouchent, les pêcheurs - dont Jean-Claude fait partie - constatent des pollutions de plus en plus fréquentes. La rivière devient la poubelle de certaines industries. En 1964, le journal Le Monde publie un article sur la pollution de la Laïta, fleuve du Finistère, qui prend naissance à Quimperlé.
Lorsqu’il y revient après son séjour de plusieurs années à Paris, c’est le choc… « L’horreur du remembrement, le bocage saccagé, les rivières rectifiées… Tout cela m’a bouleversé ! »
Entre temps, dans bien des communes, les agriculteurs, sur les conseils des technocrates du ministère de l’Agriculture, ont fait table rase du passé… au sens propre comme au sens figuré. Place à la modernité, aux machines et à la rationalisation ! Deux observations marquent profondément Jean-Claude Pierre : l’érosion des sols et, son corolaire, la raréfaction des saumons dans les rivières obstruées par les limons arrachés aux terres environnantes. Il commence alors à prendre des photos, même lieu, même cadre pendant plusieurs années. C’est là qu’un paysan vient le voir : « T’as raison ma terre se débourre ! »
Elle perd de sa fertilité de sa richesse, un phénomène tabou en Bretagne. En même temps que les rivières se bouchent, les pêcheurs - dont Jean-Claude fait partie - constatent des pollutions de plus en plus fréquentes. La rivière devient la poubelle de certaines industries. En 1964, le journal Le Monde publie un article sur la pollution de la Laïta, fleuve du Finistère, qui prend naissance à Quimperlé.
"Notre engagement se fait par le terrain "
Commence alors un combat pour la reconquête de la qualité de l’eau. C’est en 1969, que l’APPSB (Association Pour la Protection des Salmonidés en Bretagne) est créée. Elle deviendra Eau et Rivières de Bretagne dont Jean-Claude sera le premier président. « Notre engagement se fait par le terrain, avec des gens qui ne sont pas des militants politiques mais des connaisseurs de la rivière. »
Avec force et conviction, les membres de l’association sensibilisent les élus, mobilisent des centaines de personnes de tout âge lors des opérations de nettoyage de cours d’eau. Ils interviennent aussi auprès d’enfants des écoles en organisant des visites sur le terrain. « Nous n’étions pas dans la contestation pure et simple mais nous prônions une nouvelle forme de civisme. »
La presse locale, puis nationale, suivent. Le mouvement s’amplifie. Il devient alors fréquent de voir fleurir un peu partout en Bretagne, l’autocollant de l’association avec le saumon rose collé sur le capot des voitures. « Nous avons sorti un livre sur le saumon et c’est à cette époque que j’ai commencé à faire des conférences. »
Avec force et conviction, les membres de l’association sensibilisent les élus, mobilisent des centaines de personnes de tout âge lors des opérations de nettoyage de cours d’eau. Ils interviennent aussi auprès d’enfants des écoles en organisant des visites sur le terrain. « Nous n’étions pas dans la contestation pure et simple mais nous prônions une nouvelle forme de civisme. »
La presse locale, puis nationale, suivent. Le mouvement s’amplifie. Il devient alors fréquent de voir fleurir un peu partout en Bretagne, l’autocollant de l’association avec le saumon rose collé sur le capot des voitures. « Nous avons sorti un livre sur le saumon et c’est à cette époque que j’ai commencé à faire des conférences. »
Une différence fondamentale entre "exploiter" et "cultiver"
Jean-Claude Pierre (à d) à une Rencontre de la science avec Max Thibault (CNEXO, branche du futur IFREMER à g.) et Jean-Claude Lefeuvre (INRA)
L’ouvrage en est aujourd’hui à plus de 3000 exemplaires vendus ou distribués et l’association Eau et Rivières emploie une vingtaine de salariés dont un spécialiste du droit de l’environnement. Avec ses adhérents, considérés au début « au mieux comme des marginaux au pire comme des emmerdeurs », l’association devient un acteur incontournable, reconnue pour la qualité de son travail mené avec des scientifiques de renom et crainte par les pollueurs de tout bord.
« L’écologie sortait de la marginalité, je n’étais pas seul. Mon engagement ne s’est jamais fait au nom d’une idéologie mais bien d’une éthique. Il y a une différence fondamentale entre « exploiter » et « cultiver ». Dans « exploiter », il y a une domination tandis que dans « cultiver », il est question de coopération, d’association, de respect du vivant. »Jean Claude ne s’est cependant jamais engagé dans un parti politique. « J’ai toujours essayé d’élargir le débat en allant au-devant de la controverse. » Ses conférences, il les propose dans tous les milieux, « pour ne pas tomber dans les chapelles », du Rotary-club à l’Université du temps libre, en passant par les organisations agricoles telles la CANA (aujourd’hui TERRENA) qui l’invite en 1990 et publie une page dans son journal interne, avec pour titre : « L’eau, un enjeu économique majeur ». Même le parti communiste le sollicite ! Il se dit alors :
« Si le parti communiste m’invite pourquoi n’irai-je pas vers les catholiques pour leur dire qu’ils ont aussi une responsabilité ?»Pour cela, il va relire plusieurs encycliques papales, ces lettres « circulaires » adressées par le pape aux évêques et parfois également, à l'ensemble des fidèles. Jean-Claude choisit d’y analyser de quelle manière l’environnement y est abordé. C’est une nouvelle étape -peu connue- de son parcours déjà très riche.
Les encycliques papales empreintes d’écologie
« Comme la plupart des enfants bretons, j’ai été élevé dans la pratique de la religion catholique mais je n’ai pas de parcours religieux, pas d’engagement au sein de l’Église. »
Le déclic vient tardivement, en 2013, lorsqu’un journaliste de La Vie lui demande comment il voit le nouveau pape, l'Argentin Jorge Mario Bergoglio qui a choisi le nom de François : « Je rêve d’un pape vert » lui répond-il. C’est d’abord l’encyclique « Laudato Si », Loué sois-tu, que ce pape publie en 2015, qui le marque. Il y retrouve tous les thèmes qui lui sont chers : la lutte contre le changement climatique, l’eau, la préservation de la biodiversité et surtout, l’importance donnée au « bien commun », cité 37 fois, remarque-t-il.
Jean-Claude Pierre a déjà eu l’occasion de développer, à travers plusieurs ouvrages, ses préoccupations sociales, environnementales et économiques, notamment dans « Pourvu que ça dure : le développement durable en question » publié en 2009 et surtout, dans « L’appel de Gaïa », publié en 2011, puis dans « Les colères de Gaïa », publié en 2015. Mais l’encyclique du pape François le conforte dans son intention d’interpeller les catholiques sur leur responsabilité environnementale par rapport à la « Terre-mère ». Il ne tarde d’ailleurs pas longtemps à faire siens les propos d’Edgard Morin, sociologue non-croyant, qui voit dans cette encyclique, peut-être « l’acte 1 d’un appel pour une nouvelle civilisation », « providentiel pour la maison commune qu’est la terre ».
« Notre société qui est touchée par l’anthropocène, l'ensemble de ces événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence sur l'écosystème terrestre, se doit d’être attentive à la parole de ces philosophes. »
Pas de "Paix sur la terre" si on ne fait pas la "Paix à la terre"
Le message, lancé par Jean-Claude Pierre, est reçu par l’Église. En 2010, il est invité à intervenir lors de la Conférence des évêques de France et son message est apprécié. Il approfondit ses recherches à travers la lecture d’autres encycliques. Il remonte jusqu’en 1891 avec « Rerum Novarum », De choses nouvelles, une encyclique publiée par le pape Léon XIII qu’il juge « très sociale ». Il cite « Pacem in terris », Paix sur la terre, une encyclique de Jean XXIII, publiée le 11 avril 1963, qui fait référence au péril nucléaire en plein conflit naissant entre les États-Unis et la Russie avec l’affaire des missiles de Cuba. Il nous en parle d’autant mieux qu’il sort d’une conférence à l’invitation de l’évêché. Des conférences, il en a d’ailleurs fait bien d’autres sur ce sujet auprès des associations catholiques… ou non.
En 2010, il contribue, avec un éclairage laïc, à la rédaction de l’une des premières revues catholiques, consacrée à l’écologie, les Cahiers de Saint-Lambert. Elle avait été lancée en décembre 2008 par le prêtre Dominique Lang, aumônier de la Pax Christi.
Donner à l’eau, à la rivière un caractère sacré comme le font les tribus autochtones de Nouvelle-Zélande, d’Afrique, d’Amérique du Sud et de nombreuses contrées de la planète, pour mieux la respecter et la protéger, est d’ailleurs une revendication mise en avant lors des 50 ans de l’association Eau et Rivières de Bretagne, en 2019.
« J’ai découvert des textes de l’Église qui n’ont pas été popularisés en France, des engagements très forts de certains prélats. Je pense être ouvert et je m’enrichis de tous ces apports.
En 2010, il contribue, avec un éclairage laïc, à la rédaction de l’une des premières revues catholiques, consacrée à l’écologie, les Cahiers de Saint-Lambert. Elle avait été lancée en décembre 2008 par le prêtre Dominique Lang, aumônier de la Pax Christi.
« Le sacré n’est pas la propriété des catholiques. Il faut chercher les lignes de convergence et de jointure. J’ai ainsi trouvé beaucoup de similitudes entre l’encyclique du pape François et le livre de Mikhaïl Gorbatchev « Mon manifeste pour la terre ». Mais il ne peut pas y avoir de « Paix sur la terre » si on ne fait pas la « Paix à la terre ». Si l’écologie ne parvient pas à se situer sur le terrain de l’éthique, de la morale et du spirituel, on n’y arrivera pas. »
Donner à l’eau, à la rivière un caractère sacré comme le font les tribus autochtones de Nouvelle-Zélande, d’Afrique, d’Amérique du Sud et de nombreuses contrées de la planète, pour mieux la respecter et la protéger, est d’ailleurs une revendication mise en avant lors des 50 ans de l’association Eau et Rivières de Bretagne, en 2019.
La terre notre «matrie »
L’économie sociale, l’eau et l’environnement, la survie de la planète, les textes des encycliques… Bien loin du grand écart, Jean-Claude Pierre les relie :
Alors que la référence à la « patrie » revient sur le devant de la scène -et pas pour le meilleur-, sa référence à lui, c’est Gaïa, la « matrie », la terre-mère, cette petite boule bleue qui appartient à tous, si importante et si fragile qu’il nous faut protéger.
Trop sérieux Jean-Claude Pierre ? Pas du tout lorsque qu’il nous décrit avec humour une photo qu’il a prise un jour :
Le journal publie la photo et le texte comme bien d’autres articles, éditoriaux ou réflexions proposées par l’homme engagé, bien au-delà de l’environnement, animé tout au long de sa vie par l’action, la recherche et la réflexion. Sans cesse dans le partage et la transmission. Un grand humaniste, qui demeure résolument optimiste.
« Il faut mettre en cohérence la réflexion, l’action et le partage, la défense du bien commun contre les tenants de l’intérêt privé, la coopération contre la compétition. »
Alors que la référence à la « patrie » revient sur le devant de la scène -et pas pour le meilleur-, sa référence à lui, c’est Gaïa, la « matrie », la terre-mère, cette petite boule bleue qui appartient à tous, si importante et si fragile qu’il nous faut protéger.
« Il faut redonner de l’espérance… pas uniquement de l’espoir. Et l’espérance se trouve dans un développement durable et solidaire, un partage équitable des ressources, un respect du vivant. Sans pontifier pour autant, en refusant la tyrannie des esprits dominants. »
Trop sérieux Jean-Claude Pierre ? Pas du tout lorsque qu’il nous décrit avec humour une photo qu’il a prise un jour :
« Je traversais un bourg et je vois, juste devant l’église, un grand panneau publicitaire indiquant : « Hôtel à droite » ! Je l’envoie à Ouest-France avec ce sous-titre : « L’autel est aussi à l’intérieur ! »
Le journal publie la photo et le texte comme bien d’autres articles, éditoriaux ou réflexions proposées par l’homme engagé, bien au-delà de l’environnement, animé tout au long de sa vie par l’action, la recherche et la réflexion. Sans cesse dans le partage et la transmission. Un grand humaniste, qui demeure résolument optimiste.
Le combat pour l'eau, de la source à la mer
Découvrez l'histoire d'Eaux et Rivières, les leviers activés pour améliorer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques ainsi que les enjeux qui se présentent à nous. Film réalisé par Jean-Yves Dagnet à l'occasion du 50e anniversaire d'Eaux et Rivières
Voir le site d'Eaux et Rivières
Voir le site d'Eaux et Rivières
Quelques livres publiés par jean Claude Pierre
Le grand voyage de Eog le saumon (1998) Les Rivières m’ont dit (2000). LIV ‘éditions Pourvu que ça dure ; Le développement durable en question (2006 puis 2009). LIV ‘Éditions L’appel de Gaïa : Quand la terre apostrophe les humains (2011) LIV ‘Éditions Les colères de Gaïa (2015) LIV’ Éditions.
Une implication dans de nombreuses structures
Fondateur de l’association Eau et Rivières de Bretagne (1969) Co-fondateur de l’association Nature et Culture (1991) Membre du Conseil Économique et Social de Bretagne (1986-1995) Co-fondateur du réseau Cohérence (1997) Co-fondateur de l’Institut de Silfiac pour un développement soutenable (2008).