Le RSA est pour une partie des troupes UMP ce que la soupe populaire a souvent été aux pauvres : indigeste. L'historique grief sur l'oisiveté supposée des sans travail, ressorti par le jeune et déjà très vieux Laurent Vauquiez, permet de dégurgiter enfin. De se libérer. Peu importe la date plutôt mal choisie trois jours avant un nouveau cadeau aux riches, l'essentiel est de pouvoir se saisir des fantasmes qui font l'ordinaire du combat électoral. Insécurité, immigrés et maintenant assistés : le bouillon de 2002 et 2007 est prêt. On peut ne pas aimer cette soupe là : elle risque d'être pire que les précédentes.
Michel Rouger