Dans la bérézina démocratique des deux derniers dimanches, il y a au moins une bonne nouvelle : elle est d’abord celle, et de très loin, des deux jupiters auto-proclamés d’extrême-droite et du centre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Cela ne présage en rien de la Présidentielle organisée par la Ve République pour donner un chef au pays, ils pourront toujours s’adresser directement au "peuple", mais leur piètre enracinement dans les territoires devrait les inciter à baisser le ton. De même qu’elles désavouent les sondeurs – suivis par nombre de commentateurs – qui ont une nouvelle fois promu le parti d’extrême-droite alors qu’il a perdu au final un tiers de ses conseillers régionaux. Décidément, les incertitudes du temps nourries par la crise sanitaire brisent les statues. De l’arène politique au terrain de football, comme se réjouissent depuis lundi nos amis helvètes.
Michel Rouger
Michel Rouger