Monica de Souza expliquant les origines du mouvement des Congadas, rituel afro-brésilien, le 12 novembre à la Maison de Quartier de Villejean à Rennes © J-F Bourblanc
Monica De Souza est née en 1965 au Brésil, dans le Minas Gerais, région de mines d’or et de pierres précieuses où un grand nombre d’esclaves africains ont été déportés. Sa mère mise sur l'éducation ce qui lui permettra de devenir institutrice. Mais cela ne lui suffit pas, elle veut poursuivre ses études et apprendre le français. Elle trouve les moyens financiers et c'est en Belgique qu'elle débarque. Faute de ressources, sa formation terminée, elle retourne au Brésil. Elle postule pour des postes, sans succès. Un an après son retour, elle reçoit une proposition de la Suède : tenir une maison pour étudiants de différentes nationalités, venus dans le cadre du programme européen Erasmus. Elle est retenue car elle est trilingue. 25 années ont passé et Monica De Souza vit toujours à Stockholm.
A la fin des années 1990, elle se lance dans la peinture acrylique puis dans le travail sur tissus. " Je me sens porteuse de cet univers où, à travers mon art, j’essaie de mettre en lumière le vécu de mes ancêtres africains. Chaque tableau est pour moi comme un puzzle qui peu à peu révèle la spiritualité de ce peuple en lutte contre l’oppression, le racisme et l’impitoyable colonialisme portugais. Chaque trait d’un visage porte un message de cette résistance : on n’est pas descendants d’esclaves, on est descendants de rois et de reines qui ont été mis en esclavage. "
A la fin des années 1990, elle se lance dans la peinture acrylique puis dans le travail sur tissus. " Je me sens porteuse de cet univers où, à travers mon art, j’essaie de mettre en lumière le vécu de mes ancêtres africains. Chaque tableau est pour moi comme un puzzle qui peu à peu révèle la spiritualité de ce peuple en lutte contre l’oppression, le racisme et l’impitoyable colonialisme portugais. Chaque trait d’un visage porte un message de cette résistance : on n’est pas descendants d’esclaves, on est descendants de rois et de reines qui ont été mis en esclavage. "
Temps de lecture : 11'34
Comment retrouver ses racines ?
Mon enfance bellissima (à 2'11")
Consciência negra (à 4'23")
Un féminisme noir (à 6'29")
Peindre (à 8'46")
Pour en savoir plus
La consciência negra
Lire l'article paru sur Autres Brésils : " Journée de la conscience noire : entre dédommagement et effusion de sang "
Et l'article paru sur Bom Dia Brésil : " Les quilombos, héritage d'une résistance afro-brésilienne "
La semaine sur la conscience noire organisée par le Collectif Brésil de Rennes se poursuit jusqu'au samedi soir 20 novembre
Le féminisme noir
Le féminisme noir, l'afroféminisme s'inspirent du Black féminism états-uniens des années 1970, avec Angela Davis comme égérie. De nombreuses femmes noires ont ressenti le besoin de revendiquer des droits et des formes d'action différentes des féministes blanches. Témoignages et analyses :
Sur C-Lab (audio), rencontre avec les autrices Djamila Ribeiro et Joice Berth
Aux Editions Anacaona, "Chroniques sur le féminisme noir"
Un portrait de Maya Angelou, artiste militante
Sur France Culture : "Féminisme noir, race et angles morts : l'histoire du genre n'est pas cousue de fil blanc"
A retrouver aussi sur Histoires Ordinaires