« Les Français détestent les réformes », a lancé en Roumanie le Président Macron à la veille de sortir ses réformes sociales. Bien sûr, il voulait dire « mes réformes », qu'il sait impopulaires : le Code du Travail, l'ISF etc. Oublions aussi le lieu de l'attaque. Parions sur le lapsus. Pas possible que notre jeune et très intelligent Président reprenne le vieux refrain, en apparence idiot, en réalité cynique, chanté par la droite libérale pour disqualifier tous ceux qui défendent les réformes conquises dans le passé. Et si certaines résistances syndicales peuvent paraître déphasées, elles n'ont assurément ni la puissance ni la nuisance de la ploutocratie qui déteste et combat les réformes majeures qui s'imposent aujourd'hui sur le climat, la santé, les inégalités, les exclusions. Lesquelles nourrissent une Le Pen et « ses » réformes. Au final, le Président Macron a surtout mal inauguré la réforme de sa communication annoncée en même temps. Il y a aussi des réformes ratées.
Michel Rouger
Michel Rouger