"La Troisième Place", ou "Tiers Lieux", est un terme traduit de l'anglais "The Third Place". Il fait référence aux environnements sociaux se distinguant des deux principaux que sont "la maison" et "le travail" (référence wikipédia). Le concept a été théorisé par le sociologue Ray Oldenberg (les Starbuck cafés en seraient une traduction quelque peu dévoyée !). Le site Bibliomancienne, dans cet article, remonte au source des thèses d'Oldenberg
On y apprend que Le tiers lieu est « un environnement sympathique » qui prolonge la maison dans la sphère publique et possède les attributs suivants :
Il nous enracine en tant que centre physique ou pivot autour duquel nous organisons nos allers et venues; Il procure un sentiment d’appropriation ou d’appartenance; Il favorise la re-génération sociale, le brassage d’idées; Il donne le sentiment d’être libre; Il suggère une certaine chaleur (warmth) dans les rapports entre les gens ;
Le café, le salon de thé, le bon vieux troquet, le salon de coiffure étaient donc des "Tiers lieux" sans le savoir.
Si vous avez entendu parler des espaces de co-working, si vous fréquentez la Cantine numérique, un café librairie, la salle de lecture de la bibliothèque vous connaissez, sans le savoir, un tiers lieux.
La chose est sérieuse et les études sur le sujet se multiplient. Nous avons sélectionné trois sources intéressantes :
- L'étude de Cluster green.
- L'article de l'ANACT (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail.
- L'article de Juri travail.
Pas étonnant que l'idée de "Tiers lieu" progresse au moment ou la recherche d'une productivité maximale fait perdre au travail sa fonction intégrative et tue les moments d'échange et de convivialité. Le travail nomade et le télé travail isolent. La sociabilité virtuelle progresse sans être une réelle réponse à l'accroissement de la solitude. Alors que vivent et se développent les tiers lieux !
Alain JAUNAULT