Sitôt connu, mardi, le rapport sur les dérives sexistes, homophobes et autres vices égarant les 3 500 jeunes âmes de l’établissement, la direction du complexe scolaire Stanislas, à Paris, a prestement doublé les cours d’instruction civique, comme le veut le président Macron, en gagnant sur le catéchisme désormais facultatif, comme le veut la loi. Au programme d’ici l’été : le mensonge en politique, par une mère d’élève et ministre, Amélie. La corruption en politique, par une mise en examen et ministre, Rachida. Puis des grands thèmes : pauvretés des riches et richesses des pauvres ; ultralibéralisme et sens de l’Etat ; justice et évasion fiscales ; cupidité et bien commun ; l’égalité, la fraternité etc. Tous les établissements huppés des centres-villes, dit-on à l’Elysée, devraient suivre. Des cours sont aussi prévus pour les parents. La mauvaise éducation civique dans les familles bourgeoises est en effet un vrai souci macroniste : comment faire en sorte que les futurs dirigeants du pays ne ressemblent pas à celles et ceux d’aujourd’hui ?
Michel Rouger
Michel Rouger