Oui au rééquilibrage par l'impot
Bien sûr, face à l’insolence des profits de quelques uns dans une période de disette pour la grande masse, on ne peut qu’être d’accord avec cette perspective de rééquilibrage par l’impôt. Mais les taxations ponctuelles du haut de la pyramide des revenus et des patrimoines ne sauraient remplacer l’ouverture du chantier promis et toujours repoussé de réforme de l’imposition des revenus et des prestations sociales.
Et si la gauche tarde autant et semble incapable d’affronter ces véritables travaux d’Hercule n’est-ce pas par incapacité à repenser - actualiser une analyse de la richesse et des classes sociales. N’est ce pas aussi à cause de la sociologie de la base sociale des adhérents à ses partis (classes moyennes supérieures) et de son cœur d'électorat.
Pointer du doigt les 500 français les plus riches ça dédouane un peu rapidement tous les autres concernés légitimement par la redistribution et ils sont nombreux.
Bien sûr, face à l’insolence des profits de quelques uns dans une période de disette pour la grande masse, on ne peut qu’être d’accord avec cette perspective de rééquilibrage par l’impôt. Mais les taxations ponctuelles du haut de la pyramide des revenus et des patrimoines ne sauraient remplacer l’ouverture du chantier promis et toujours repoussé de réforme de l’imposition des revenus et des prestations sociales.
Et si la gauche tarde autant et semble incapable d’affronter ces véritables travaux d’Hercule n’est-ce pas par incapacité à repenser - actualiser une analyse de la richesse et des classes sociales. N’est ce pas aussi à cause de la sociologie de la base sociale des adhérents à ses partis (classes moyennes supérieures) et de son cœur d'électorat.
Pointer du doigt les 500 français les plus riches ça dédouane un peu rapidement tous les autres concernés légitimement par la redistribution et ils sont nombreux.
La richesse partageable ne se limite pas aux grandes fortunes
La vision d’une société segmentée entre les 1 % de très riches, les 90 à 95 % de membres de la classe moyenne ("cochons de payant" pour les deux autres catégories) et les 5 à 10 % de pauvres – frisant ou en dessous du seuil de pauvreté - constitue une escroquerie intellectuelle. Et particulièrement la nébuleuse conceptuelle de la "classe moyenne" dont la droite nous ressert régulièrement le risque d’appauvrissement sous l’effet des dépenses publiques et que la gauche ne sait pas (ou ne veut pas) décrypter et qu’elle n’ose pas affronter - avec la pédagogie et la conviction bien sûr nécessaire - sur ce terrain des profondes réformes de société.
Nous (par ce pluriel j’inclus un bonne part de mes lecteurs) qui vivons au cœur ou à la périphérie supérieure de cette classe dite moyenne nous savons bien qu'un gouffre sépare ceux qui vivent avec 1500 à 2000 € par mois et ceux qui bénéficient du double, du triple, du quintuple. Et ces seules distinctions de revenus individuels ne rendent pas compte des autres facteurs d'inégalité : configurations familiales (célibataires, en couple, avec un ou plusieurs enfants), profils de revenus sur toute la vie (ceux dont on dispose et ceux que l'on peut raisonnablement espérer à l'avenir), sans parler des "héritages" patrimoniaux et aussi culturels.
Une vrai réforme fiscale
J’ai aimé personnellement le François Hollande qui osait dire que l’on était riche au delà de 4000 € de revenus mensuel et encore plus celui qui promettait une grande et profonde réforme fiscale. J’ai été sceptique devant sa proposition électoraliste de la taxation à 75 % (et l'on a vu ce qu'il en était...). Au delà du président, j’attends de tous les leaders du PS et de la gauche, un courage collectif pour engager et conduire - après des mesures transitoires nécessaires - une réforme fiscale de fond. Elle ambitionnera de faire de tout citoyen - proportionnellement à ses richesses réelles - un contributeur au financement des infrastructures, du service public et de la solidarité (nationale et internationale).
La vision d’une société segmentée entre les 1 % de très riches, les 90 à 95 % de membres de la classe moyenne ("cochons de payant" pour les deux autres catégories) et les 5 à 10 % de pauvres – frisant ou en dessous du seuil de pauvreté - constitue une escroquerie intellectuelle. Et particulièrement la nébuleuse conceptuelle de la "classe moyenne" dont la droite nous ressert régulièrement le risque d’appauvrissement sous l’effet des dépenses publiques et que la gauche ne sait pas (ou ne veut pas) décrypter et qu’elle n’ose pas affronter - avec la pédagogie et la conviction bien sûr nécessaire - sur ce terrain des profondes réformes de société.
Nous (par ce pluriel j’inclus un bonne part de mes lecteurs) qui vivons au cœur ou à la périphérie supérieure de cette classe dite moyenne nous savons bien qu'un gouffre sépare ceux qui vivent avec 1500 à 2000 € par mois et ceux qui bénéficient du double, du triple, du quintuple. Et ces seules distinctions de revenus individuels ne rendent pas compte des autres facteurs d'inégalité : configurations familiales (célibataires, en couple, avec un ou plusieurs enfants), profils de revenus sur toute la vie (ceux dont on dispose et ceux que l'on peut raisonnablement espérer à l'avenir), sans parler des "héritages" patrimoniaux et aussi culturels.
Une vrai réforme fiscale
J’ai aimé personnellement le François Hollande qui osait dire que l’on était riche au delà de 4000 € de revenus mensuel et encore plus celui qui promettait une grande et profonde réforme fiscale. J’ai été sceptique devant sa proposition électoraliste de la taxation à 75 % (et l'on a vu ce qu'il en était...). Au delà du président, j’attends de tous les leaders du PS et de la gauche, un courage collectif pour engager et conduire - après des mesures transitoires nécessaires - une réforme fiscale de fond. Elle ambitionnera de faire de tout citoyen - proportionnellement à ses richesses réelles - un contributeur au financement des infrastructures, du service public et de la solidarité (nationale et internationale).
L'utopie vivifiante du revenu universel.
Au delà de la grande réforme fiscale peut se profiler, dans une vision de long terme et qui laisse place à une part d'utopie, une réforme plus ambitieuse encore des systèmes de redistribution et de prestations sociales : l'adoption du « revenu universel » (ou revenu de base). Ce serait la voie, pour la gauche et les écologistes, qui permettrait de dépasser les politiques - nécessaires mais insuffisantes, et trop souvent stigmatisantes et moralisantes - du type RMI / RSA.
Alain JAUNAULT
Au delà de la grande réforme fiscale peut se profiler, dans une vision de long terme et qui laisse place à une part d'utopie, une réforme plus ambitieuse encore des systèmes de redistribution et de prestations sociales : l'adoption du « revenu universel » (ou revenu de base). Ce serait la voie, pour la gauche et les écologistes, qui permettrait de dépasser les politiques - nécessaires mais insuffisantes, et trop souvent stigmatisantes et moralisantes - du type RMI / RSA.
Alain JAUNAULT
Pour éclairer ce débat, quelques informations de références
Le texte du blog de Marie Noelle Lienemann : Ici
Sur la révolution fiscale : Le site de Thomas Piquett i développe le sens et les effets d’une réforme, quasi clé en main pour la gauche.
Sur la distribution des fortunes et les inégalités
Le site égalité.fr apporte des informations très précises pour décrypter les facteurs d’inégalité en France et dans le monde
-> Article 1
-> Article 2
Sur le salaire universel et le revenu de base
Utopie soixante huitarde ou avatar de la pensée ultra libérale que penser du Revenu Universel ?
- Wikipedia
- Blog le monde, alternative21
- La tribune
Le texte du blog de Marie Noelle Lienemann : Ici
Sur la révolution fiscale : Le site de Thomas Piquett i développe le sens et les effets d’une réforme, quasi clé en main pour la gauche.
Sur la distribution des fortunes et les inégalités
Le site égalité.fr apporte des informations très précises pour décrypter les facteurs d’inégalité en France et dans le monde
-> Article 1
-> Article 2
Sur le salaire universel et le revenu de base
Utopie soixante huitarde ou avatar de la pensée ultra libérale que penser du Revenu Universel ?
- Wikipedia
- Blog le monde, alternative21
- La tribune