L'invention de la photographie, à la fin du XIX ème siècle a très vite posé la question du statut de la peinture, qui était alors le seul médium permettant de fabriquer des images, représentations, représentations illusoires de notre monde.

Véritable démocratisation du portrait, réservée jusqu'ici à la noblesse, le clergé et la haute bourgeoisie, la photographie, art populaire, s'est répandue jusqu'au fin fond de nos campagnes, gardant trace, mémoire et offrant aux plus humbles des miettes d'immortalité.

Yves Bigot réinvente ici l'autoportrait. Constitué de toutes les petites choses de son quotidien, il nous tisse patiemment son portrait. En s'imposant le protocole patient d'une image quotidienne, il nous donne à voir un puzzle de 365 pièces s'emboîtant pour nous dévoiler l'image finale. Eloge plastique des grands de la peinture des choses, de Chardin à Zurbaran, Yves Bigot nous dévoile ainsi sa véritable nature : photographe contemplatif.

Loïc Bodin Mars 2013

Exposition à la Galerie Net Plus
Du 11 Avril 2013 au 24 Mai 2013

Site d'Yves Bigot