Ils s’appellent Diogo, Mamadou, Youssouf, Marou, Fodé, Aboulaye... Dans leur atelier pour apprendre le français, ils lisent des albums de littérature enfantine avec Doriane. Cela leur a donné envie de parler de leur enfance et des contes qui les ont bercés.
“Raconter notre enfance, ça fait du bien, c'est la revivre un peu,” disent-ils. “Moi, j'ai connu cette enfance qui peut paraître dure, mais c'est un bonheur, une richesse et maintenant j'en suis fier,” ajoute Diogo. “Moi, je raconte mon enfance et je "cogite" . Je comprends alors des choses, les réactions des adultes que je n'avais pas comprises à ces moments-là,” complète Youssouf.
Pourquoi ne pas conter aux enfants d’Annezin dans le Nord où ils vivent ?
Pourquoi ne pas conter aux enfants d’Annezin dans le Nord où ils vivent ?
“Nous aimons partager nos histoires, ça permet aux gens et aux enfants de nous connaître. Ils peuvent voyager, voir ce qui existe dans un autre monde, connaître d'autres cultures. Ça nous enrichit tous la tête. Ça nous permet de donner ce que l'on a. Ce que j'ai, je l'ai gagné moi-même et quand je m'en souviens, ça me rappelle de ne pas gaspiller.”Ils sont devenus COGITEURS du nom de l’association COGITE ATOUT dans laquelle ils sont intégrés. Avec Nico et Bernard pour la musique, les Croqueux d’notes pour l’accompagnement, Doriane pour la mise en forme des textes, ils ont dessiné, enregistré sur YouTube et, surtout, rencontré les enfants des écoles.
“Partager nos souvenirs avec les enfants, les gens, c'est un peu les faire réfléchir à la vie. Ils peuvent en tirer des leçons. On rend conscients les enfants de la chance qu'ils ont. On les motive à faire des efforts.”