Avec ma grand-mère
Bonjour ma terre de Guinée que j'ai retrouvée le temps d'un congé d'ouvrier, le temps de me reposer du travail des chantiers.
Au réveil, le matin, ne pas savoir ce que l'on mangera, ce que l'on fera. C'est le hasard qui décidera. Le temps qui passe n'a pas d'importance.
D'abord chercher l'eau fraîche au marigot, pour la grand-mère. Sur le retour, ouvrir la porte du poulailler, entendre le coq chanter, leur donner leur part du déjeuner : le maïs.
Puis, avec la grand-mère, aller à l'étable saluer les vaches, approcher la calebasse du pis d'une vache et la traire, comment faire ? Grand-mère caresse le dos, les pattes, tout en manipulant les mamelles. Prendre juste ce que l'on a besoin pour ne pas priver les petits veaux. Le lait tout chaud remplit la calebasse.
Ensuite, aller derrière la case au stock de bois et casser les branches pour le feu. Le soleil est arrivé. Là, les oiseaux chantent dans les arbres. Ma grand-mère a le plaisir de les nommer et elle m'apprend à les reconnaître.
Au réveil, le matin, ne pas savoir ce que l'on mangera, ce que l'on fera. C'est le hasard qui décidera. Le temps qui passe n'a pas d'importance.
D'abord chercher l'eau fraîche au marigot, pour la grand-mère. Sur le retour, ouvrir la porte du poulailler, entendre le coq chanter, leur donner leur part du déjeuner : le maïs.
Puis, avec la grand-mère, aller à l'étable saluer les vaches, approcher la calebasse du pis d'une vache et la traire, comment faire ? Grand-mère caresse le dos, les pattes, tout en manipulant les mamelles. Prendre juste ce que l'on a besoin pour ne pas priver les petits veaux. Le lait tout chaud remplit la calebasse.
Ensuite, aller derrière la case au stock de bois et casser les branches pour le feu. Le soleil est arrivé. Là, les oiseaux chantent dans les arbres. Ma grand-mère a le plaisir de les nommer et elle m'apprend à les reconnaître.
Les poules se régalent
Un petit pas en direction de la cuisine : on chauffe le café avec le pain acheté la veille et midi arrive lentement. C'est l'heure de lâcher les chèvres et les moutons. Certains attachés dans la case sont libérés de leur corde. Les agneaux tètent leurs mères avant qu'elles partent dans la forêt. Eux, on les garde en sécurité dans le jardin.
Quand la faim se fait sentir, on commence à prendre ça au sérieux et à réfléchir à ce que l'on mangera. Direction le jardin, le jardin aux merveilles. Ce jardin nous donne tout (à part le sel). Reste à se laisser tenter par un fruit mûr, un légume bien vert, du manioc, des tomates bien rouges, carottes ou aubergines. Libre-service. Cueillir l’orange, cadeau précieux des arbres du jardin, la couper tranquillement, odeur enivrante du zeste qui coule sur mes doigts, laisser le jus sucrer ma bouche.
Quand la faim se fait sentir, on commence à prendre ça au sérieux et à réfléchir à ce que l'on mangera. Direction le jardin, le jardin aux merveilles. Ce jardin nous donne tout (à part le sel). Reste à se laisser tenter par un fruit mûr, un légume bien vert, du manioc, des tomates bien rouges, carottes ou aubergines. Libre-service. Cueillir l’orange, cadeau précieux des arbres du jardin, la couper tranquillement, odeur enivrante du zeste qui coule sur mes doigts, laisser le jus sucrer ma bouche.
Parfois, on décide de piler le maïs, voilà un geste à apprendre, pas si facile ! Il faut bien viser, doser sa force, écarter les poules et les coqs qui n'attendent qu'une seule chose : les petits grains de maïs qui pourraient atterrir sur le sol si je vise mal.
On monte sur la colline regarder le soleil se coucher et quand le soir tombe, il faut rappeler les bêtes qui se sont éloignées dans la forêt. On essaie d'abord de crier leur nom (chaque bête a un nom) mais aussi on part dans leur direction, avec sur la tête un bol métallique. On frappe dessus avec un bâton en fer, cela résonne bien loin et les bêtes arrivent parce qu'elles savent qu'elles vont se régaler : Dans le bol, la pulpe des oranges mélangée avec du sel, voilà le secret ! Direction l’étable, les cases en hauteur pour la nuit afin d'éloigner les bêtes des serpents et des animaux sauvages.
Puis, la nuit tombe doucement, le ciel est éclairé par les étoiles, la fraîcheur arrive, on rentre s'asseoir. Alors, au pied du lit de la grand-mère, l'écouter raconter l'histoire de la famille, l’histoire du village et se perdre dans la douceur de sa voix…
Ibrahima Diogo Bah
On monte sur la colline regarder le soleil se coucher et quand le soir tombe, il faut rappeler les bêtes qui se sont éloignées dans la forêt. On essaie d'abord de crier leur nom (chaque bête a un nom) mais aussi on part dans leur direction, avec sur la tête un bol métallique. On frappe dessus avec un bâton en fer, cela résonne bien loin et les bêtes arrivent parce qu'elles savent qu'elles vont se régaler : Dans le bol, la pulpe des oranges mélangée avec du sel, voilà le secret ! Direction l’étable, les cases en hauteur pour la nuit afin d'éloigner les bêtes des serpents et des animaux sauvages.
Puis, la nuit tombe doucement, le ciel est éclairé par les étoiles, la fraîcheur arrive, on rentre s'asseoir. Alors, au pied du lit de la grand-mère, l'écouter raconter l'histoire de la famille, l’histoire du village et se perdre dans la douceur de sa voix…
Ibrahima Diogo Bah
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