Anonymous is famous + "7 seconds" Youssou N'Dour feat. Neneh Cherry (9.73 Mo)
Révolution numérique, Internautes qui butinent de fleur en fleur suivant les buzz et bizbilles, le flux d'infos qui s'affole là où, là seul, quand on prend du recul, on ne voit plus rien. Le web est arrivé voilà un peu plus de 20 ans et c'est toute une société en chair et en Mac Os qui se voit se battre pour son avatar...
En tous cas, ceux qui étaient là depuis le début, dans les années 80, ceux là même y ont apposé des principes qui leur tiennent à cœur : la liberté d'aller et venir, sans frontières et sans limites, le partage de la culture et des informations, une société horizontale où chacun a son mot à écrire, son nom à choisir et des hobbies à loisir. Aujourd'hui, ils sont des milliers à encoder des systèmes à la matrix. Le documentaire « Hackers ni dieu ni maitre », réalisé par Fabien Benoit et diffusé sur Arte en juin 2011 éclaire sur le sujet : Il y a hackers d'honneur et hackers voleurs, qu'on appelle aussi les crackers. Les premiers, les gentils, sont les White hat (chapeau blanc) qui sont engagés par la Police, le FBI ou par des entreprises et Black Hat qui sont « les méchants », à l'origine de virus et autres attaques frauduleuses. La demande d'embauche d'hacker (les White Hat) est incessante, compte tenu de l'enjeu : Jean-Marc Manach est journaliste et spécialiste des questions sur la vie privée et les technologies information communication. Il précise dans le documentaire que je cite « S'il n'y avait pas les hackers, y aurait pas d'internet ».
7 seconds, petit clin d'oeil à Youssou'N'Dour, accompagné ici de Neneh Cherry. Si c'est une chanson plutôt pour déplorer le racisme, ici nous lui donnons un nouveau sens, vers Internet. Quand Youssou'N Dour parle d' infos qui ne divisent pas, demande de changer et met en avant ces « millions voices », en allant au delà de leur identité. Fin janvier, Megaupload ferme. Depuis, les Anonymous sont indignés, déplaçant le Occupy Wall Street à Occupy les sites. Anonymous, c'est le même masque porté par tout le monde, celui qui représente Guy Fawks dans la bd puis dans le film « V pour Vendetta ». Dans le milieu des hackers, le groupe Anonymous ne fait pas forcément l'unanimité car leur manière d'agir est vraiment radicale: ils bloquent des sites entiers par attaques de déni de service (c'est à dire en simulant beaucoup trop de connexions au site attaqué/ pour que le serveur soit dépassé et déclare forfait).
Samedi 28 janvier, quelques Anonymous décrochent leurs doigts de leur pavé numérique pour fouler ceux, bien réels, des places de centre-villes français. Ils contestent le traité ACTA qui a été signé et ratifié au Parlement Européen. La Quadrature du Net est une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Elle explique, je cite « ACTA créerait de nouvelles sanctions pénales forçant les acteurs de l'Internet à surveiller et à censurer les communications en ligne. Cet accord est donc une menace majeure pour la liberté d'expression en ligne et est porteur d'insécurité juridique pour les entreprises de l'Internet.». Une société du spectacle en un ACTA, récompensée tous les ans par les Big Brother Awards que vous pouvez consulter sur Internet. Revendiqué comme masse informe, les Anonymous n'informent pas la masse: ils disent la représenter. Dans la rue, les voix résonnent dans des masques au sourire impertinent. Il s'agirait de combattre un principe fondamental: la Liberté. Dans la foule, la majorité n'est ni masquée, ni pro du système Internet. De tout âge, ils dénoncent, le livre 1984 d'Orwell sous le bras, la video surveillance renommée gentiment vidéo protection, la géolocalisation, le fichage systématique.. La liberté se revendique mais, par définition, ne se définit pas.
Illustration sonore:
Crazy World de Glen Washington
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Crazy World de Glen Washington