Restos du Coeur + "Poor Man's Place" Turbulence (11.34 Mo)
« Aujourd'hui on n'a plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid ». Si l'on part du principe que tout chef d'oeuvre est intemporel, alors Jean-Jacques Goldman peut tristement ajouter cette chanson à son palmarès. Ce jeudi 1er mars, le seul restaurant qui révèle la crise sans la connaître, écrit aux candidats à l'élection présidentielle de ne pas oublier ces français qui vivent sous le seuil de la pauvreté.
Un communiqué s'adresse aux candidats: "Mènerez-vous une politique qui combatte réellement cet état de fait intolérable ?". A la manière d'Emmaus, l'idée est toujours de les aider à disparaître. Cet hiver, les Restos du cœur ont accueilli 900 000 personnes et ne veulent évidemment pas dépasser le million. En finance, car il bien question d'argent, il y a une expression : « le premier million est le plus dur à acquérir, le second arrive tout seul »... En 2010, une étude de l'Insee révélait que près d'un ménage français sur huit se situe sous le seuil de pauvreté, avec moins de 950 euros de revenu par mois. Et bien sur, l'explosion des familles monoparentales... Alors serait-il question d'emploi ? Les Restos du cœur savent bien qu'il faut parler aux oreilles toutes sorties, de mains tendues-sourires détendus de période électorale. Parce que depuis un mois sur 5 ans, on sauve des entreprises... Exemple : Toutes les ouvrières de Lejaby sont licenciées le 28 février et certaines partent en formation toute trouvée chez un sous traitant de LVMH. Le monde.Fr rapporte : « Dany, qui a débuté à l'âge de 17 ans chez Lejaby, s'interroge : "Pourquoi les politiques nous ont sauvées, nous, et pas les autres ? Ne faudrait-il pas faire des élections tous les ans ? Comme ça, tout le monde aurait du travail."
« Poor Man's Place » de Turbulence ! Alors, ici, il questionne sur la place du pauvre en société, interroge justement : « To be poor is the crime ? »: "Etre pauvre est-un crime? » C'est l'occasion de parler du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) qui créé en 1987, à la demande notamment de Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, et de Coluche. Il utilisait les stocks d'invendus issus de la PAC (Politique agricole commune) en les redistribuant à des associations caritatives agrées, du type des Restos du Cœur, Secours populaire français. Les denrées sont ensuite livrées à des associations sélectionnées par l'État. On en a 4 en France : la Croix-Rouge française, la Fédération Française des Banques Alimentaires (Banque Alimentaire), les Restos du Cœur, et le Secours populaire français. Seulement, selon les informations des Restos du cœur, ce programme est menacé de disparaître en 2014. En effet, en écho à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), la commission européenne a réduit les financements européens, destinés à approvisionner en denrées alimentaires le Programme européen d’aide alimentaire aux plus démunis (le fameux PEAD). L’enveloppe financière serait divisée par 4, passant de 500 millions à seulement 113 millions en 2012.