Il y a des vies passionnantes. Si passionnantes qu’elles peuvent provoquer de profonds frissons. D’une de ses vies je veux vous parler aujourd’hui, car il s'agit d'un jeune que l'on pourrait qualifier de véritable héros du quotidien.
Ce jeune, dont le nom est Darién, a une biographie où se mêlent, comme dans un harmonieux kaléidoscope, les sciences et l’art.
Fils d’une professeure d'espagnol à la retraite, qui dirige aujourd’hui une auberge accueillant les nombreux touristes qui visitent la ville, Darién a obtenu le diplôme de Licence en Sciences Pédagogiques spécialité Informatique en 2011, bien qu'ayant déjà, depuis 2005, celui de Technicien en Informatique de l’Institut Polytechnique de Trinidad.
Sa vie est marquée par l’art. Il est proche parent d'Isabel Béquer, « La Profunda », la plus importante troubadour de Trinidad, sa mère est aussi chanteuse et guitariste, tout comme plusieurs de ses oncles, et l'un de ses frères est un excellent musicien résidant aujourd’hui aux États-Unis.
Il a débuté sa vie professionnelle en 2006 dans le Jeune Club d’Informatique, comme spécialiste, tout en portant attention à la galerie d’art se trouvant dans sa spacieuse habitation. Dans cette galerie, il a été un simple vendeur jusqu’en 2009, date à laquelle il est devenu le représentant et vendeur du prestigieux artiste plasticien Danilo Moreno.
Informaticien et poète
Informaticien et poète
Darién est un jeune de taille moyenne, aux longs cheveux noirs, fort et décidé, d’esprit vif, extrêmement bon travailleur et responsable. Il semble que sa vie a été marquée par l’art, car sa petite amie est une jeune actrice de théâtre très intelligente cultivant aussi la poésie.
C’est précisément en 2009 que Darién a décidé d’abandonner son activité au Jeune Club d’Informatique pour travailler à temps complet dans la galerie. D’après ce qu’il me déclare, avec l'aisance de la jeunesse et l’amitié qui nous unit, les deux raisons qui l’ont motivé ont été les suivantes : tout d’abord la commodité de travailler à l’intérieur de sa propre maison et ensuite les opportunités économiques qu’offre ce travail, sans compter le fait d’avoir un contact plus direct et plus fréquent avec les touristes qui arrivent à la ville.
Même si cela semble un paradoxe, pour Darién, l’art est une part essentielle de son existence. Il se définit lui-même comme un artiste dont le moyen d’expression est la poésie même s’il ne dédaigne aucune manifestation artistique.
Aubergiste avec sa mère
Aubergiste avec sa mère
Visiter sa maison c’est toujours découvrir de nombreux créateurs qui viennent converser, échanger des idées, profiter d’une discussion cultivée et intelligente, ce qui est presque une offrande de lumière en ces temps de matérialité et de peu de spiritualité.
En plus d’être présent à la galerie et d’écrire de la poésie – il a déjà récolté des lauriers de poésie lors d'évènements et concours municipaux – ce jeune homme éclectique est aussi membre de l’Association Frère Saiz, l’organisation qui réunit les jeunes créateurs du pays. De plus, il a aussi le temps d'aider sa mère dans l’affaire de l’auberge qui fonctionne depuis 2010. Il n'est pas rare de le voir parcourir la ville à la recherche d’un produit indispensable ou en train d’accomplir des formalités légales propres à ceux qui louent à des touristes.
Il précise, avec une pointe de fierté dans les yeux, que s’il a commencé à écrire de la poésie c’est parce que sa copine l’y a poussé. C'est peut-être l’amour qui l’a conduit par la main vers cet art.
Engagé dans les projets culturels de Trinidad
Engagé dans les projets culturels de Trinidad
Darién est un jeune atypique. Il est toujours très occupé ; son temps libre, il le consacre à écrire, à se promener avec son amie, à faire des excursions dans des sites naturels comme la plage ou la campagne car il aime la nature ; et on le voit engagé dans tout projet culturel qu’on met en place dans la ville.
À 26 ans, il a une maturité étonnante et sa jovialité est proverbiale. Il m’avoue, avec une passion à peine contenue, que - je reprends ses propres mots - « l’art est un moyen de cultiver le meilleur des personnes. »
Le voir impliqué dans son activité quotidienne, toujours le sourire aux lèvres, immergé dans le travail, le voir grandir en tant que personne, est une invitation à avoir confiance dans ce qu'il y a de mieux dans l’être humain.
Ce jeune informaticien, représentant d’un peintre connu, employé d’un hôtel ainsi que poète a, par dessus ses nombreux mérites, un qui le rend digne d’admiration et respect : avoir appris à faire de sa vie une lumière d’aurore.
Traduction : Rocio Guerrero
Texte original
Un joven polifacético
Traduction : Rocio Guerrero
Texte original
Un joven polifacético
Hay vidas apasionantes. Tanto, que pueden ser causa de hondos estremecimientos. De una de ellas les quiero hablar hoy, porque es de un joven que podría ser calificado como un verdadero héroe cotidiano.
Este joven, cuyo nombre es Darién, tiene una biografía donde se mezclan, como en armonioso caleidoscopio, las ciencias y el arte.
Hijo de una profesora de Español jubilada, que regenta hoy un hostal para el alojamiento de los numerosos turistas que visitan la ciudad, Darién es graduado de Licenciatura en Ciencias Pedagógicas en la especialidad de Informática en el año 2011, aunque ya desde el 2005 se había graduado de Técnico Medio en Informática en el Instituto Politécnico de esta especialidad en Trinidad.
Su vida está marcada por el arte. Familiar cercano de Isabel Béquer, “La Profunda”, la más importante trovadora trinitaria, su madre es también ejecutante de la guitarra y cantante, así como varios de sus tíos y uno de sus hermanos, excelente músico hoy residente en los Estados Unidos.
Inició su vida laboral en el Joven Club de Computación en el año 2006 como especialista, trabajo este que simultaneaba con la atención a la galería de pintura que hay en su espaciosa vivienda. En esta galería, primeramente era solamente vendedor, hasta el año 2009, en que se convierte en representante y vendedor del prestigioso artista de la plástica Danilo Moreno.
Darién es un joven de estatura media, larga cabellera negra, fuerte y decidor, de mente inquieta, sumamente trabajador y responsable. Tal parece, que su vida ha sido marcada por el arte, pues su novia es una muy inteligente y joven actriz de teatro que también cultiva la poesía.
Es justamente en ese año 2009 cuando Darién decide abandonar el trabajo en el Joven Club de Computación y se decide a trabajar a tiempo completo en la galería. Según me expresa, con ese desenfado que proporciona la juventud y la amistad que nos une, las razones que le motivaron a ello fueron dos: primeramente la comodidad de trabajar en su propia casa y la segunda, las posibilidades económicas que ofrece este trabajo, además de que tiene un trato más directo y frecuente con los turistas que arriban a la ciudad.
Aunque parezca una paradoja, para Darién el arte es parte esencial de su existencia. Se define a sí mismo como un artista, cuyo vehículo fundamental de expresión es la poesía, aunque no desdeña ninguna otra manifestación artística.
Visitar su casa es encontrar siempre en ella a numerosos creadores que acuden a conversar, intercambiar ideas, disfrutar de una charla culta e inteligente, lo cual es casi un regalo de luz en estos tiempos de tanta materialidad y tan poca espiritualidad.
Además de atender la galería y escribir poesía, porque este polifacético joven ya ha cosechado algunos lauros como poeta en eventos y concursos municipales y es miembro de la Asociación Hermanos Saiz, que es la organización que agrupa a los jóvenes creadores del país, también tiene tiempo para ayudar a su madre en el negocio del hostal, el cual funciona desde el año 2010. Y no es raro verle recorrer las calles de la villa en busca de algún producto necesario o cumpliendo algunos trámites legales propios de quienes alquilan para turistas.
Me aclara, con un orgullo poco disimulado en sus expresivos ojos, que si comenzó a escribir poesía fue impulsado por su novia, quien le incitó a ello. Acaso haya sido el amor quien le llevó de la mano a este arte.
Darién es un joven atípico. Siempre está bien atareado y su tiempo libre lo dedica a escribir, pasear con su novia, hacer excursiones a sitios naturales como la paya o el campo, pues gusta de la naturaleza y siempre se le ve comprometido con cuanto proyecto cultural se pretenda llevar a cabo en la ciudad.
A sus veintisiete años de edad tiene una madurez asombrosa y su jovialidad es algo proverbial. Me confiesa, con una pasión apenas contenida que, y repito sus propias palabras: “El arte es un medio de cultivar lo mejor de las personas”.
Verle afanado en su diario quehacer, siempre con una sonrisa en los labios, inmerso en trabajar y crecer como persona es una invitación a la confianza en lo mejor del ser humano.
Este joven informático-representante de un pintor famoso- ayudante de un hostal y poeta tiene, por sobre sus muchos méritos uno, que lo hace digno de admiración y respeto: ha aprendido a hacer con su vida luz de aurora.