A 95 ans, le sociologue et philosophe Edgar Morin continue de creuser le sillon de ses convictions. Il lance cet appel qui nous invite à " parler d'une seule voix et à peser fortement sur le débat public. "
Edgar Morin nous incite à " rassembler la multitude d'initiatives issues des acteurs et actrices de la société civile." Face à un monde qui nous embrouille dans l'illusion de la consommation, qui développe nos peurs par le fanatisme exacerbé, qui nous cache la réalité, le philosophe, depuis longtemps, ouvre les portes de la " complexité ", de " complexus ", " ce qui est tissé ensemble" cette complexité qui crée les liens, qui décloisonne les consciences, qui permet la confrontation constructive, développe l'imagination et la créativité et donne sens à nos vies. " Le but premier est de créer des oasis de vie et des jonctions entre ces oasis de vie. Ce n’est pas un projet de société que l’appel énonce, mais une voie de civilisation. " écrit-il dans son appel.
Nous sommes devant un choix, confie-t-il à Denis Lafay, journaliste à La Tribune " En effet, toute l'espèce humaine est réunie sous une "communauté de destin", puisqu'elle partage les mêmes périls écologiques ou économiques, les mêmes dangers provoqués par le fanatisme religieux ou l'arme nucléaire. Cette réalité devrait générer une prise de conscience collective et donc souder, solidariser, hybrider. Or l'inverse domine : on se recroqueville, on se dissocie, le morcellement s'impose au décloisonnement, on s'abrite derrière une identité spécifique - nationale et/ou religieuse. "
Edgar Morin nous appelle à le rejoindre : " Nous croyons comme Montaigne le disait déjà au XVIe siècle que « tout homme est mon compatriote » et que l’humanisme se déploie comme respect de tout être humain. (...) Les problèmes et périls vitaux apportés par la mondialisation lient désormais tous les êtres humains dans une communauté de destin. Nous devons reconnaître notre matrie terrienne (qui a fait de nous des enfants de la terre) notre patrie terrestre (qui intègre nos diverses patries) notre citoyenneté terrienne (qui reconnaît notre responsabilité dans le destin terrestre). Chacun d’entre nous est un moment, une particule dans une gigantesque et incroyable aventure, issue d’homo sapiens-demens, notre semblable dès la préhistoire, et qui s’est poursuivie dans la naissance, la grandeur, la chute des empires et civilisations et qui est emportée dans un devenir où tout ce qui semblait impossible est devenu possible dans le pire comme dans le meilleur. Aussi un humanisme approfondi et régénéré est il nécessaire à notre volonté de ré-humaniser et régénérer nos pays, nos continents, notre planète."
Pour signer l'appel, cliquer ici
Edgar Morin nous incite à " rassembler la multitude d'initiatives issues des acteurs et actrices de la société civile." Face à un monde qui nous embrouille dans l'illusion de la consommation, qui développe nos peurs par le fanatisme exacerbé, qui nous cache la réalité, le philosophe, depuis longtemps, ouvre les portes de la " complexité ", de " complexus ", " ce qui est tissé ensemble" cette complexité qui crée les liens, qui décloisonne les consciences, qui permet la confrontation constructive, développe l'imagination et la créativité et donne sens à nos vies. " Le but premier est de créer des oasis de vie et des jonctions entre ces oasis de vie. Ce n’est pas un projet de société que l’appel énonce, mais une voie de civilisation. " écrit-il dans son appel.
Nous sommes devant un choix, confie-t-il à Denis Lafay, journaliste à La Tribune " En effet, toute l'espèce humaine est réunie sous une "communauté de destin", puisqu'elle partage les mêmes périls écologiques ou économiques, les mêmes dangers provoqués par le fanatisme religieux ou l'arme nucléaire. Cette réalité devrait générer une prise de conscience collective et donc souder, solidariser, hybrider. Or l'inverse domine : on se recroqueville, on se dissocie, le morcellement s'impose au décloisonnement, on s'abrite derrière une identité spécifique - nationale et/ou religieuse. "
Edgar Morin nous appelle à le rejoindre : " Nous croyons comme Montaigne le disait déjà au XVIe siècle que « tout homme est mon compatriote » et que l’humanisme se déploie comme respect de tout être humain. (...) Les problèmes et périls vitaux apportés par la mondialisation lient désormais tous les êtres humains dans une communauté de destin. Nous devons reconnaître notre matrie terrienne (qui a fait de nous des enfants de la terre) notre patrie terrestre (qui intègre nos diverses patries) notre citoyenneté terrienne (qui reconnaît notre responsabilité dans le destin terrestre). Chacun d’entre nous est un moment, une particule dans une gigantesque et incroyable aventure, issue d’homo sapiens-demens, notre semblable dès la préhistoire, et qui s’est poursuivie dans la naissance, la grandeur, la chute des empires et civilisations et qui est emportée dans un devenir où tout ce qui semblait impossible est devenu possible dans le pire comme dans le meilleur. Aussi un humanisme approfondi et régénéré est il nécessaire à notre volonté de ré-humaniser et régénérer nos pays, nos continents, notre planète."
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