Le 30 mai 2015, le prix Albert-Londres audiovisuel a récompensé le documentaire poignant de Delphine Deloget et Cécile Allegra, produit par Mémento, avec l'aide de deux petites chaînes françaises aux moyens limités, Public Sénat et France Ô.
Le film révèle le traitement inhumain dont sont victimes les Erythréens au Sinaï, devenu en cinq ans le théâtre d'un trafic d'êtres humains de grande ampleur. Sur plus de trois cent mille Erythréens fuyant la dictature militaire, cinquante mille auraient été enlevés par des trafiquants qui les convoient dans le désert du Sinaï où ils sont enfermés dans des maisons de torture jusqu'à ce que les Bédouins reçoivent la rançon allant de 30 à 50 000 dollars. D'après une ONG hollandaise, ils auraient déjà gagné 600 millions.
Pendant un an et demi, Delphine Deloget, auteur de film sur la question de l'exil, et Cécile Allegra, spécialiste des mafias européennes, ont recueilli les récits de torture des survivants des camps. Le narrateur en est Robel, jeune rescapé de 24 ans parti vivre en colocation dans un chalet au nord de la Suède, avec deux autres compagnons d'infortune.
Aujourd'hui, les deux réalisatrices poussent à la mobilisation et tentent de réunir des preuves pour que l'Europe puisse initier une enquête internationale sur la question du trafic afin de réussir à monter un dossier pour crimes contre l'humanité.
Le film révèle le traitement inhumain dont sont victimes les Erythréens au Sinaï, devenu en cinq ans le théâtre d'un trafic d'êtres humains de grande ampleur. Sur plus de trois cent mille Erythréens fuyant la dictature militaire, cinquante mille auraient été enlevés par des trafiquants qui les convoient dans le désert du Sinaï où ils sont enfermés dans des maisons de torture jusqu'à ce que les Bédouins reçoivent la rançon allant de 30 à 50 000 dollars. D'après une ONG hollandaise, ils auraient déjà gagné 600 millions.
Pendant un an et demi, Delphine Deloget, auteur de film sur la question de l'exil, et Cécile Allegra, spécialiste des mafias européennes, ont recueilli les récits de torture des survivants des camps. Le narrateur en est Robel, jeune rescapé de 24 ans parti vivre en colocation dans un chalet au nord de la Suède, avec deux autres compagnons d'infortune.
Aujourd'hui, les deux réalisatrices poussent à la mobilisation et tentent de réunir des preuves pour que l'Europe puisse initier une enquête internationale sur la question du trafic afin de réussir à monter un dossier pour crimes contre l'humanité.