Bernadette Rubin présente l'un des dessins réalisés par le club de Villejean
Bernadette Rubin coordonne les animations organisées par la paroisse saint-Luc pour les jeunes enfants. Sur le quartier, elle et deux animatrices, Marie-Renée et Emmanuelle, invitent les enfants à se respecter les uns les autres : une incitation complémentaire au travail des enseignants et à l'action des parents.
Bernadette Rubin organise l'accueil des jeunes enfants (6 à 11 ans) au sein du club ACE, action catholique des enfants, et pour la catéchèse. Les enfants « sortent ainsi de chez eux » et apprennent à vivre ensemble, un apprentissage de tous les jours. Une de leurs règles de vie cette année est « Plus forts ensemble ». Objectif : les inciter à écouter et à ne couper la parole ni aux autres enfants, ni aux adultes. Pour ces activités, chacun a une responsabilité : apporter le goûter, nettoyer la salle... Les deux animatrices répondent, en priorité, à la demande des enfants .Sinon, elles leur proposent bricolage, peinture, jeux …
Parfois ils sortent pour, par exemple, découvrir la lecture, les contes, comment faire des pliages (à Carrefour 18). Ou encore visiter l'expo photo "Écoles, écoliers" à la Maison de quartier, « pour voir comment est l'école ailleurs dans le monde». Les séances se déroulent tous les quinze jours, deux heures le samedi (14h30 – 16h30). Tous les deux ans, les enfants élisent aussi un délégué, pour les représenter au niveau départemental, puis national : « Ce sont de vraies élections. Les candidats présentent un programme, le vote est à bulletin secret... », raconte Bernadette Rubin : ils apprennent ainsi à être citoyen.
Bernadette Rubin organise l'accueil des jeunes enfants (6 à 11 ans) au sein du club ACE, action catholique des enfants, et pour la catéchèse. Les enfants « sortent ainsi de chez eux » et apprennent à vivre ensemble, un apprentissage de tous les jours. Une de leurs règles de vie cette année est « Plus forts ensemble ». Objectif : les inciter à écouter et à ne couper la parole ni aux autres enfants, ni aux adultes. Pour ces activités, chacun a une responsabilité : apporter le goûter, nettoyer la salle... Les deux animatrices répondent, en priorité, à la demande des enfants .Sinon, elles leur proposent bricolage, peinture, jeux …
Parfois ils sortent pour, par exemple, découvrir la lecture, les contes, comment faire des pliages (à Carrefour 18). Ou encore visiter l'expo photo "Écoles, écoliers" à la Maison de quartier, « pour voir comment est l'école ailleurs dans le monde». Les séances se déroulent tous les quinze jours, deux heures le samedi (14h30 – 16h30). Tous les deux ans, les enfants élisent aussi un délégué, pour les représenter au niveau départemental, puis national : « Ce sont de vraies élections. Les candidats présentent un programme, le vote est à bulletin secret... », raconte Bernadette Rubin : ils apprennent ainsi à être citoyen.
Quatre jeunes lors d'un atelier réalisent dessins et découpage
« Un travail de proximité avec les familles »
Ceci implique « un accueil et un travail de proximité avec les familles ». Les enfants y participent le plus souvent à l'initiative des parents : « Il vient à l'ACE, pour ne pas rester devant la télé » mais parfois c'est à la demande de l'enfant. Bernadette peut être amenée à conseiller ou accompagner les parents pour des démarches, pour obtenir des aides... « Pendant quelques jours pour dépanner une famille, l'une des animatrices a conduit leurs enfants à l'école. » Bernadette précise : « Nous ne réunissons pas un grand nombre de familles au sein de l'ACE . Mais nous attachons plus d'importance à la qualité des relations qu'à la quantité. Selon les jours ils regroupent entre 3 et 8 enfants. Ponctuellement, pour des activités interclubs, ceux-ci invitent leurs copains à les accompagner.» Pour participer à l' association ACE 35, il faut s'inscrire en début d'année, comme pour tout centre de loisirs..
Chaque année, une journée sur les droits de l'enfant est organisée par la Ville de Rennes. Plusieurs organisations s'y associent Le club ACE participe à cette journée (n 2018, c'était le mercredi 21 novembre). Le thème choisi cette année est "mon nom j'y tiens". « Avec quelques enfants nous sommes allés à l’Hôtel de Ville. » Il y a eu, sur Villejean, un collectif des droits de l'enfant, pour des actions communes réunissant Centre social, Maison de quartier, ACE, Centre de loisirs et crèches, Cercle Paul Bert. Le changement de personnel ou d'objectifs des structures a entraîné la fin ce collectif.
Chaque année, une journée sur les droits de l'enfant est organisée par la Ville de Rennes. Plusieurs organisations s'y associent Le club ACE participe à cette journée (n 2018, c'était le mercredi 21 novembre). Le thème choisi cette année est "mon nom j'y tiens". « Avec quelques enfants nous sommes allés à l’Hôtel de Ville. » Il y a eu, sur Villejean, un collectif des droits de l'enfant, pour des actions communes réunissant Centre social, Maison de quartier, ACE, Centre de loisirs et crèches, Cercle Paul Bert. Le changement de personnel ou d'objectifs des structures a entraîné la fin ce collectif.
Le camp d'été permet de découvrir des endroits différents
Un camp d'été d'une semaine
Deux fois par an, les ACE se réunissent en interclubs, entre quartiers de la ville, en décembre et pendant les vacances de printemps : sortie en ferme pédagogique, sur les jeux gonflables au Parc Expo, au cirque, ou à Saint Malo en train. Ils proposent aussi des camps d'été d'une semaine pour découvrir des endroits différents, pas trop loin (Saint Malo, lac de Guerlédan, Bain sur Oust...) L'accueil se fait souvent en camping à deux ou trois par tente : « C'est d'abord un apprentissage de la vie en groupe : chacun a des responsabilités. »
Les jeux sont organisés par des animateurs ou animatrices titulaires du BAFA. Une sortie est parfois prévue pendant ce séjour. « Cette année nous avions envisagé du char à voile, ça n'a pas été possible à cause du prix. Pour un tel séjour, malgré un bas coût, il faut obtenir un financement complémentaire afin d'alléger la contribution des familles. Quand les familles n'ont pas les moyens de payer, le parrainage des paroissiens est sollicité. Ce peut être aussi, une contribution d'une autre association. » L'ACE 35 est confessionnelle : « Les parents qui inscrivent leurs enfants à ce camp savent qu'il y aura une proposition de foi. C'est une découverte, même pour les enfants dont les parents ne pratiquent pas. On essaie de faire en sorte qu'ils y participent tous »
Les difficultés des enfants s'expliquent en partie par celles des parents estime Bernadette Rubin. Les parents sont préoccupés par le travail. « Quelques-uns vivent dans une grande précarité financière non liée aux origines familiales. » Bernadette précise : « Pour certains, s'ajoute la difficulté à accompagner les enfants car leur scolarité s'est arrêtée très jeunes, cela va parfois jusqu'à l'illettrisme. »
Pendant plusieurs années, des animations nomades étaient organisées les après-midis de juillet. « On circulait dans les squares Dauphiné, Provence et sur la dalle Kennedy, avec Valérie Meurant, responsable enfance à la maison de Quartier. Les enfants descendaient de leur appartement. Il y avait des jeux, du bricolage... et des activités à la demande des enfants. Les parents pouvaient rester et discutaient entre eux. Depuis deux ans, des animations ont été mises en place au Parc du Berry, alors on a arrêté. »
Les jeux sont organisés par des animateurs ou animatrices titulaires du BAFA. Une sortie est parfois prévue pendant ce séjour. « Cette année nous avions envisagé du char à voile, ça n'a pas été possible à cause du prix. Pour un tel séjour, malgré un bas coût, il faut obtenir un financement complémentaire afin d'alléger la contribution des familles. Quand les familles n'ont pas les moyens de payer, le parrainage des paroissiens est sollicité. Ce peut être aussi, une contribution d'une autre association. » L'ACE 35 est confessionnelle : « Les parents qui inscrivent leurs enfants à ce camp savent qu'il y aura une proposition de foi. C'est une découverte, même pour les enfants dont les parents ne pratiquent pas. On essaie de faire en sorte qu'ils y participent tous »
Les difficultés des enfants s'expliquent en partie par celles des parents estime Bernadette Rubin. Les parents sont préoccupés par le travail. « Quelques-uns vivent dans une grande précarité financière non liée aux origines familiales. » Bernadette précise : « Pour certains, s'ajoute la difficulté à accompagner les enfants car leur scolarité s'est arrêtée très jeunes, cela va parfois jusqu'à l'illettrisme. »
Pendant plusieurs années, des animations nomades étaient organisées les après-midis de juillet. « On circulait dans les squares Dauphiné, Provence et sur la dalle Kennedy, avec Valérie Meurant, responsable enfance à la maison de Quartier. Les enfants descendaient de leur appartement. Il y avait des jeux, du bricolage... et des activités à la demande des enfants. Les parents pouvaient rester et discutaient entre eux. Depuis deux ans, des animations ont été mises en place au Parc du Berry, alors on a arrêté. »
« Je suis une enfant de Villejean »
Depuis 1998 Bernadette est permanente de la paroisse Saint Luc, "laïc en mission ecclésiale" selon les termes officiels, nommée par l'évêque du diocèse. Rémunérée à mi-temps, bénévole en complément où les heures ne sont pas comptées. Elle connaît bien le quartier : « Je suis une enfant de Villejean », souligne-t-elle. Elle y a aménagé au tout début du quartier en 1967, à 9 ans, avec ses parents et y habite toujours après quelques séjours ailleurs : « C'est un choix de vivre sur le quartier. »
Étudiante à Villejean en Administration économique et sociale (AES), elle y rencontre son mari, aujourd'hui professeur d'économie, en lycée. Bernadette Rubin milite sur le quartier d'abord comme membre de la FCPE : lors de la fermeture de l'école Kennedy (1990), puis au collège Malifeu (aujourd'hui Rosa Parks). « Villejean, c'est comme un village avec son marché le vendredi matin, la place de l'église, la Maison de quartier... » Elle est membre du bureau de la Maison de Quartier : « J'y suis surtout car je connais beaucoup de familles dans le cadre de mon engagement à la paroisse. »
« Il s'agit de petits moments tout simple », insiste Bernadette à propos des activités mises en place pour les enfants . Les effets se font sentir sur le long terme, parfois plusieurs années après. Elle cite l'exemple d'un enfant "difficile", revu quelques années plus tard : « Aujourd'hui, à 16 ans, il a changé. »
Jean-François Bourblanc
(1) L’Action Catholique des Enfants, (ACE) est un mouvement chrétien d’éducation populaire. Il s'appelait autrefois l'association des "Cœurs Vaillants et Âmes Vaillantes de France". C'est une association loi de 1901 reconnue d'éducation populaire par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Ce mouvement pour enfants correspond à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne pour les jeunes travailleurs ou au Mouvement Rural de la Jeunesse chrétienne.
Étudiante à Villejean en Administration économique et sociale (AES), elle y rencontre son mari, aujourd'hui professeur d'économie, en lycée. Bernadette Rubin milite sur le quartier d'abord comme membre de la FCPE : lors de la fermeture de l'école Kennedy (1990), puis au collège Malifeu (aujourd'hui Rosa Parks). « Villejean, c'est comme un village avec son marché le vendredi matin, la place de l'église, la Maison de quartier... » Elle est membre du bureau de la Maison de Quartier : « J'y suis surtout car je connais beaucoup de familles dans le cadre de mon engagement à la paroisse. »
« Il s'agit de petits moments tout simple », insiste Bernadette à propos des activités mises en place pour les enfants . Les effets se font sentir sur le long terme, parfois plusieurs années après. Elle cite l'exemple d'un enfant "difficile", revu quelques années plus tard : « Aujourd'hui, à 16 ans, il a changé. »
Jean-François Bourblanc
(1) L’Action Catholique des Enfants, (ACE) est un mouvement chrétien d’éducation populaire. Il s'appelait autrefois l'association des "Cœurs Vaillants et Âmes Vaillantes de France". C'est une association loi de 1901 reconnue d'éducation populaire par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Ce mouvement pour enfants correspond à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne pour les jeunes travailleurs ou au Mouvement Rural de la Jeunesse chrétienne.