Shadi Morshed, dans son séjour : au mur, les prénoms de son épouse Ruba, professeur de Français langue étrangère et d'Adonis, leur fils de deux ans.
« les vents ne soufflent pas au gré des voiliers »
Seul calligraphe professionnel à Rennes, Shadi Morshed veut promouvoir la calligraphie moderne, détachée de la religion. Il habite Villejean depuis quatre ans et projette d'y vivre de son métier.
« Mouvement, équilibre et liberté », la calligraphie lui fait penser à la danse.. Peintre et sculpteur, Shadi Morshed veut créer du beau et montrer une calligraphie abstraite, contemporaine, sans signification : « C'est une tendance aujourd'hui même dans le monde arabe », dit-il
Shadi Morshed est né à Homs, en Syrie, Diiplômé en arts plastiques de l'Université de Damas, il choisit la France pour continuer ses études supérieures dans le domaine de l’art. Après un passage à Grenoble, il veut poursuivre en mélangeant calligraphie et sculpture. Ce projet intéresse un enseignant de l’Université Rennes 2. Il s’installe alors à Rennes où il obtient son master 2 en arts plastiques.
Bien sûr, la calligraphie fait partie de la culture arabe, poursuit-il, mais « il n'est pas nécessaire de connaître la langue » pour s'initier. « La meilleure façon de présenter une culture c'est l'art . » On peut traduire les sentiments par la calligraphie, comme la peinture : c'est relaxant, ça sort du cœur. Il y a encore cinquante ans, la calligraphie classique était liée à la religion, à la langue : « C'était une manière de décorer les palais, les mosquées... »
C'est un art très vaste. Il y a au moins quatre-vingt styles : rigide, souple, vertical, horizontal... Selon l’œuvre, l'artiste choisit son style. « Le geste libre de la main de l'artiste apporte l'harmonie à la calligraphie. » Quand son œuvre est réalisée, le calligraphe ne peut corriger le trait. C'est un point commun entre toutes les calligraphies, arabe, chinoise, latine... . Shadi Morshed dessine une calligraphie moderne, mais il utilise un outil classique, le bambou !
« Mouvement, équilibre et liberté », la calligraphie lui fait penser à la danse.. Peintre et sculpteur, Shadi Morshed veut créer du beau et montrer une calligraphie abstraite, contemporaine, sans signification : « C'est une tendance aujourd'hui même dans le monde arabe », dit-il
Shadi Morshed est né à Homs, en Syrie, Diiplômé en arts plastiques de l'Université de Damas, il choisit la France pour continuer ses études supérieures dans le domaine de l’art. Après un passage à Grenoble, il veut poursuivre en mélangeant calligraphie et sculpture. Ce projet intéresse un enseignant de l’Université Rennes 2. Il s’installe alors à Rennes où il obtient son master 2 en arts plastiques.
Bien sûr, la calligraphie fait partie de la culture arabe, poursuit-il, mais « il n'est pas nécessaire de connaître la langue » pour s'initier. « La meilleure façon de présenter une culture c'est l'art . » On peut traduire les sentiments par la calligraphie, comme la peinture : c'est relaxant, ça sort du cœur. Il y a encore cinquante ans, la calligraphie classique était liée à la religion, à la langue : « C'était une manière de décorer les palais, les mosquées... »
C'est un art très vaste. Il y a au moins quatre-vingt styles : rigide, souple, vertical, horizontal... Selon l’œuvre, l'artiste choisit son style. « Le geste libre de la main de l'artiste apporte l'harmonie à la calligraphie. » Quand son œuvre est réalisée, le calligraphe ne peut corriger le trait. C'est un point commun entre toutes les calligraphies, arabe, chinoise, latine... . Shadi Morshed dessine une calligraphie moderne, mais il utilise un outil classique, le bambou !
Le 12 mars 2017, Shadi Morshed a animé un atelier à l'Hôtel Pasteur, dans le cadre d'une vente d’œuvres d'art !Voir le reportage vidéo ci-dessous)
Un art pour tous
La calligraphie c'est un art pour tout le monde. : même les enfants la trouve amusante. Au Centre social de Villejean, en 2016, suite à une exposition, il anime un atelier : un jour par semaine pendant trois mois. Une exposition, en février dernier, permet aux visiteurs de la Maison de quartier de découvrir la « calligraphie arabe, esprit de l'Orient ». En mai, toujours à Villejean, un atelier à l'ACSEDE ( Association Culturelle et Sportive: Échange, Dialogue et Éducation), a réuni douze enfants : « Je suis obligé, dit-il, de bloquer le nombre d'inscriptions, en fonction de l'âge et de la taille de la salle. »
Suite à une exposition, il fait aussi connaître son art à Montreuil-le-Gast, Saint-Jouan-des-Guérets, Saint-Médard-sur-Ille (1). « Je suis ouvert à tous les projets » précise Shadi Morshed. Récemment, le 22 septembre, il a animé un atelier à Villejean pour l'inauguration du square de la Marche.
La ville de Rennes a initié un projet de fresque sur sol, près de la mairie de quartier sur la dalle Kennedy. Shadi Morshed regrette de ne pouvoir y participer : en novembre il est en Syrie. Ce projet s'inscrit dans un vaste plan de la mairie sur toute la ville. Les artistes ont créé une association « Rue » pour répondre à cette proposition. De telles réalisations sont intéressantes à ses yeux : « C'est un message pour tous les habitants. Car tout le monde peut les partager. » D'autres projets peuvent surgir sur les murs, les ponts, dans les parcs... « Ces projets de grande dimension sont importants pour présenter cet art et pour améliorer la vue du quartier sur des surfaces pas toujours très belles. »
« Donne-moi la flûte.. et chante... » Khalil Gibran
Ouvrir un atelier à Villejean
Son projet ? Créer son atelier pour enseigner l'art plastique et surtout la calligraphie : « Ce peut être sur Villejean, un quartier stratégique avec des atouts : il est très populaire, avec le Centre social, l'Université de Rennes2 et sa faculté d'art plastique. » Cet été, Shadi Morshed a suivi une formation de trois mois proposée par la Boutique de gestion (BGE 35) pour la création d'entreprise par des salariés. L'un des problèmes principaux : trouver un local adapté. N'ayant pas la nationalité française, il ne peut être titulaire dans l'Éducation nationale : il a seulement le droit d'assurer des remplacements. Aujourd'hui ses interventions dans les médiathèques, écoles et centres culturels ne lui permettent pas de vivre de la calligraphie. Un atelier lui ouvrirait de nouvelles possibilités.
Jean-François Bourblanc.
(1) Jusqu'en avril 2019, Shadi Morshed invite les adultes à découvrir la calligraphie contemporaine à St Médard sur Ille, avec l'association Korason
UNE VENTE D'ŒUVRES D'ART POUR LES RÉFUGIÉS
Le 12 mars 2017, Shadi Morshed a animé un atelier à l'Hôtel Pasteur, dans le cadre d'une vente d’œuvres d'art. Des artistes de l'association Encrage, proposaient des œuvres pour les réfugiés. Ci-dessous le reportage de France 3.