Dès le dimanche 11 avril plusieurs représentants de mosquées de Rennes se sont réunis
Le projet du collectif d'associations musulmanes, à l'initiative de Mustafa Arslan, est d'abord de travailler ensemble. Ses initiateurs veulent « être utiles, opérationnels, pour les musulmans et les autres participants aux activités, dans un cadre légal ». Au programme, l'éducation, la formation des cadres des structures, des animateurs, mais aussi très concrètement, la création de carrés musulmans dans les cimetières. Ils sont d'accord pour un projet très opérationnel avec des travaux en commission. Abdelatif Ouali insiste sur l'importance du «capital humain» : « l y a aussi un travail et des projets sur le long terme : par exemple, que les enfants soient fiers de se dire musulmans».
Des bases démocratiques.
Ce projet est ouvert à toutes les associations musulmanes, avec des droits et des devoirs. Le but, travailler ensemble, sur des bases démocratiques : des réunions avec des comptes rendus, des élections, une transparence des comptes, avec l'origine des finances. «On lutte contre un système ancien, avec des personnes qui se proclament présidents à vie et ne veulent rien lâcher. Le projet de structures a été présenté aux fidèles et discuté», raconte Ahmed Aït Chikh. «On lutte ainsi contre toute ingérence. A Avicenne, on a dit oui à la démocratie, non à la monarchie», précise Abdelatif Ouali.
Aujourd'hui, le projet est une première étape pédagogique pour expliquer les objectifs et les enjeux, avant la création d'une structure juridique. Chaque association va en discuter. «Certaines observent, attendent et veulent voir avant de nous rejoindre.» Les associations sans vie démocratique, avec des responsables auto-proclamés ne pourront pas y adhérer. Des discussions sont aussi engagées avec des associations hors de Rennes.
Des lieux de culte organisés en petites associations y trouveront un appui pour leurs activités quotidiennes, pour un accompagnement juridique... Ils pourront aussi désormais réagir face à des événements graves comme les tags anti-musulmans.
Des bases démocratiques.
Aujourd'hui, le projet est une première étape pédagogique pour expliquer les objectifs et les enjeux, avant la création d'une structure juridique. Chaque association va en discuter. «Certaines observent, attendent et veulent voir avant de nous rejoindre.» Les associations sans vie démocratique, avec des responsables auto-proclamés ne pourront pas y adhérer. Des discussions sont aussi engagées avec des associations hors de Rennes.
Des lieux de culte organisés en petites associations y trouveront un appui pour leurs activités quotidiennes, pour un accompagnement juridique... Ils pourront aussi désormais réagir face à des événements graves comme les tags anti-musulmans.
Des citoyens, des élus et des représentants des mosquées de Rennes ont apporté leur soutien
Les tags, un accélérateur
Le Centre Culturel Avicenne de Rennes a été tagué dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 avril. Aux inscriptions islamophobes étaient mêlés des références aux croisades et à Charles Martel . Pour Ahmed Aït Chikh «Ce fut un choc au sein de la communauté musulmane. Ces actes posent aussi le problème de ceux qui ne veulent pas du vivre ensemble».
Cet événement a accéléré le projet d'organisation des lieux de culte, préparé en amont, et montré comment il peut fonctionner : «il faut s'organiser de manière plus efficace». Dès le dimanche 11 avril plusieurs représentants de mosquées de Rennes se sont réunis au Centre Avicenne : ils ont pu ensuite parler d'une seule voix aux fidèles, dans les mosquées lors de la prière de la mi-journée. Ils ont aussi désigné leur porte parole pour la presse. «C'est un premier test, dans une situation de crise». Dans les prochaines semaines le Conseil Départemental du Culte Musulman devrait être officiellement créé.
Jean-François Bourblanc
Voir aussi l'article publié en 2015 Ahmed, le président d'Avicenne, a changé l'image de la "mosquée"
Le Centre Avicenne
(1) 14 rue du Recteur Paul Henry.