Lundi 4 Novembre 2019

Fermée depuis quatre ans, la cité ne peut recevoir de réfugiés


L'immeuble situé au n°1 de la Rue Victor Le Gorgeu sera détruit. Rendu inutilisable depuis plus de quatre ans, il est toujours debout et vide !


La cité universitaire est inoccupée depuis plus de quatre ans

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Cette cité étudiante de 140 logements a été construite en 1971 et gérée par l’École des Hautes Études de la Santé Publique (EHESP). Pour des raisons de sécurité et de vétusté le bâtiment a été fermé en juillet 2015, à la fin de l'année scolaire, « Il ne correspond plus aux normes actuelles » : par exemple, il ne dispose pas d'accès handicapé, il présente de faibles performances énergétiques, l'électricité et la plomberie « commencent à lâcher »... précise Arnaud Jézouin, directeur de l'immobilier et du patrimoine, à L'EHESP. L'absence de confort explique aussi cette décision : petite dimension des chambres, cuisines et blocs sanitaires collectifs par étage ... Le bâtiment sera détruit « car c'est trop cher de le rénover » souligne Guillaume Garcia de Néotoa : coût élevé de restructuration pour réaliser des logements plus grands, désamiantage.... En octobre 2015 une délégation de la préfecture d'Ille et Vilaine a visité la résidence Le Gorgeu (*). Se posait alors la question de loger des réfugiés. : elle a été jugée « non propice à un hébergement d'urgence ». En 2016 l'immeuble a été sécurisé pour éviter tout squat ou toute intrusion. « Si le bâtiment avait été squatté par des gens à la rue, la préfecture aurait dû gérer » souligne M. Garcia.


Les ouvertures du bâtiment ont été condamnées

Quelques interrogations.

Pourtant la résidence était habitée jusqu'en 2015. Comment a-t-elle pu se dégrader si vite ? Des riverains se sont étonnés de l'impossibilité de loger quelques temps des migrants dans ce bâtiment inoccupé depuis plus de quatre ans. En 2016, les sanitaires ont été détruits , l'électricité déconnectée, les ouvertures condamnées. La décision de rendre cette construction inutilisable a été prise par le propriétaire, après consultation des élus de la métropole, des services de l’État et de l’École de la santé. Sandrine Gilles souligne : « Néotoa permet une utilisation temporaire de logements dans d'autres immeubles sur Rennes ».

Pourquoi le bâtiment a-t-il été rendu inutilisable ? Pourquoi est-il resté en l'état depuis juillet 2015 jusqu'à aujourd'hui,en novembre 2019 et sans doute encore de nombreux mois, voire des années ! Par ailleurs, ces mêmes riverains s'interrogent :quand le bâtiment sera détruit  « que deviendra le terrain , espace vert ou nouvelle construction »? Pour l'instant, il n'y a pas de calendrier pour la destruction ou la reconstruction. M. Garcia espère voir la reconstruction achevée d'ici quatre ou cinq ans, sauf imprévu.

Jean-François Bourblanc

(*)Sollicitée, la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations d'Ille et Vilaine (DDCSPP) n'a pas répondu à notre demande d'informations, pour le moment !

 

Mots clé : migrants,logements vides