Au "Bar à eau" on déguste plusieurs eaux, à l'aveugle, dont celle du robinet
Marie-Thérèse et Annie sont de (presque) toutes les actions de défense des consommateurs sur le quartier. Yasmina est bénévole depuis de nombreuses années et Yolande tient des permanences de l'association. En cette période de crise sanitaire, les actions de prévention, santé ou alimentation, sont limitées, mais déjà la CLCV envisage la suite.
Plusieurs animations "bar à eau" ont été conduites sur le quartier en 2018 et 2019. Vous dégustez à l'aveugle plusieurs eaux, dont celle du robinet. L'objectif : montrer que cette eau est sans problème pour la santé. « On explique comment faire pour ne pas avoir l'odeur ou le goût de chlore » : c'est la cause principale de rejet de l'eau du robinet par les usagers. Il suffit de laisser reposer l'eau, pour éviter l'odeur du chlore. Annie ajoute quelques gouttes de citron.
C'est bon pour le budget et pour éviter de porter des kilos : « Une voisine habite au 4e sans ascenseur et achète des packs d'eau. » Mais elles admettent : « Beaucoup de gens déjà sensibilisés boivent l'eau du robinet. » Yasmina est confiante, après les mesures de confinement, « les bars à eau vont reprendre ». La CLCV est, en effet, sollicitée par la Ville de Rennes lors de la "Fête des possibles" (le 4 septembre) qui mobilise plusieurs associations et "Tout Rennes cuisine", le 2 octobre.
Plusieurs animations "bar à eau" ont été conduites sur le quartier en 2018 et 2019. Vous dégustez à l'aveugle plusieurs eaux, dont celle du robinet. L'objectif : montrer que cette eau est sans problème pour la santé. « On explique comment faire pour ne pas avoir l'odeur ou le goût de chlore » : c'est la cause principale de rejet de l'eau du robinet par les usagers. Il suffit de laisser reposer l'eau, pour éviter l'odeur du chlore. Annie ajoute quelques gouttes de citron.
C'est bon pour le budget et pour éviter de porter des kilos : « Une voisine habite au 4e sans ascenseur et achète des packs d'eau. » Mais elles admettent : « Beaucoup de gens déjà sensibilisés boivent l'eau du robinet. » Yasmina est confiante, après les mesures de confinement, « les bars à eau vont reprendre ». La CLCV est, en effet, sollicitée par la Ville de Rennes lors de la "Fête des possibles" (le 4 septembre) qui mobilise plusieurs associations et "Tout Rennes cuisine", le 2 octobre.
Annie et Marie-Thérèse militent sur le quartier depuis les années 1970
Les locataires ont des droits
« Pour l'élection de représentants au conseil d'administration des organismes d'HLM, en 2018 nous avons distribué de brochures dans les boites aux lettres », précise Marie-Thérèse. Il fallait des volontaires pour se présenter. C'est aussi l'occasion de rappeler aux locataires qu'ils ont des droits pour se faire entendre : « Ils ont leur mot à dire sur leur immeuble et l'environnement, la cage d'escalier, les abords. » Elles accompagnent , à l'occasion, des locataires pour l'état des lieux, face aux bailleurs sociaux ou aux propriétaires privés. Des propriétaires tentent de demander la remise à neuf de l'appartement. Quand le locataire est accompagné d'un représentant des consommateurs, les risques de dérapage sont limités.
De nombreux habitants téléphonent ou viennent aux permanences. Lors de ces permanences, « la première démarche est gratuite, le conseil ne nécessite pas d'adhésion, explique Yolande. Nous leur expliquons ce qu'il faut faire. Les demandeurs sont parfois très exigeants : ils attendent que nous fassions les démarches à leur place. » Sur Villejean l'association collabore avec les conseillères en économie sociale et familiale
Éviter le gaspillage
En 2019, la CLCV a mené des animations pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
« Je suis déjà convaincue », confie Annie avant de préciser quelques suggestions : acheter ce que l'on a besoin, en vrac quand c'est possible pour éviter les emballages en plastique ou en carton. « On peut aussi faire soi-même : les yaourts, par exemple. » Un grand nombre de jeunes couples fait déjà attention pour des motifs économiques.
Une opération a réuni 46 foyers témoins : chaque foyer pesait les restes dans les assiettes à la fin de chaque repas pendant deux semaines. Ils pesaient aussi tous les produits jetés, entamés ou non. Cette action nationale était menée avec l'Ademe, et deux autres associations de consommateurs, Familles rurales et la Confédération syndicale des Familles (CSF). Chaque famille participante a ensuite reçu les résultats de l'ensemble. « Certaines personnes ont été surprises : elles croyaient ne rien gaspiller et ont pourtant constaté avoir des restes dans la balance. Trois mois après l'opération, les familles ont conservé les bons gestes », se réjouit Yasmina.
Yasmina Héligon est bénévole à la CLCV depuis de nombreuses années, Yolande Guillard, depuis sa retraite. Elles interviennent sur Rennes, au delà du quartier.
Une animation sur l'habitat indigne
Une animation va être menée, en Bretagne, sur l'habitat indigne, avec une exposition. d'abord à la Maison de la consommation et de l'environnement (MCE), puis si possible dans les quartiers au plus près des habitants « Je vois très bien installer la maquette de maisonnette, sur la dalle Kennedy. » C'est un partenariat avec la CAF, la Fondation Abbé Pierre, la Ville de Rennes et les associations de la MCE. Les logements indécents, humides, mal isolés, peuvent s'expliquer par des raisons techniques de conception ou construction du logement. L'habitant peut aussi avoir un rôle à jouer, pour éviter les moisissures. « Les bailleurs ont un peu trop tendance à dire : c'est de la faute du locataire. »
La ligne ''a'' du métro prolongée.
Parmi les désagréments prévisibles : la circulation sera modifiée, des places de stationnement, seront supprimées, et sur plusieurs semaines, un arrêt complet de la ligne "a" sera remplacée par une ligne bus. Une concertation est engagée avec Rennes Métropole par la CLCV, des Associations du quartier, le Conseil citoyen... Une suggestion : des visites guidées pourraient être organisées par Rennes Métropole. « On voudrait travailler davantage avec les habitants, souligne Yasmina, et trouver des bureaux sur la dalle. »
Jean-François Bourblanc
La CLCV est bien ancrée à Villejean.
Créée à Rennes en 1956, la Confédération Syndicale du Cadre de Vie déplace ses locaux à Villejean en 1995. Après des activités de groupement d'achats, le mouvement d'éducation populaire se lance dans des actions de défense des usagers. C'est une longue série d'actions sur Rennes et sur le quartier
1974- 1978 : à Villejean, elle lutte, avec le Centre de santé, l'association des résidents de Villejean (ARV) et les associations de locataires contre l'augmentation des charges de chauffage décidée par la Sobrec. Cette société gère le chauffage collectif des immeubles du quartier. Des habitants bloquent la part des charges locatives correspondant au chauffage.
1976 : actions pour limiter la taxe d'habitation avec des recours gracieux.
1979-1980 : actions pour limiter l'augmentation des loyers et charges en HLM
1979 : action pour la construction d'une rampe d'accès pour les handicapés à l'entrée du bâtiment principal de Pontchaillou.
1989 : la CLCV, la CFDT, l'AMSPO (association pour une médecine au service de la population de l'ouest) s'associent pour l'ouverture des urgences à Pontchaillou. Le bloc d'urgences était prêt mais les financements n'arrivaient pas pour le personnel et le fonctionnement.
2008 : prévention contre les incendies domestiques
2016-2017 : opération tri des déchets avec animations pour les enfants : un jeu est proposé avec des petites poubelles et des jetons de différentes couleurs qui représentent des catégories de produits
2017 : apprentissage à la fabrication de produits ménagers non polluants. On espère pouvoir le refaire pour les étudiants.
2020-2025 : prolongement de la ligne A du métro
2021 : animations, exposition « Logements indécents et habitat indigne ».