Le 18 avril 2018, lors d'une réunion regroupant parents, professeurs et habitants, une revendication a été collectivement affirmée : « deux vrais collèges publics de qualité sur Villejean, des filières attractives, des projets pédagogiques ambitieux et une équipe pédagogique dans chaque collège ».(photo "Si on s'alliait")
Il y a un net déséquilibre entre le centre ville, avec des collèges pleins, et les quartiers.
« Il existe un déséquilibre, relève le Conseil départemental : les collèges du centre sont pleins et concernent des populations aisées. Les collèges de périphérie ont des effectifs moindres et une population "très marquée". D'où la volonté de rééquilibrer et de favoriser la mixité. » Mais si les élus veulent rééquilibrer le nombre d'élèves entre centre ville et quartiers, pourquoi ne pas proposer aux enfants du centre d'intégrer les collèges du quartier ?C'est la question que posent des parents. L'objectif de plus grande mixité sociale serait ainsi recherché !
« Lors de la demande d'inscription au collège, les parents optent pour le collège qu'ils préfèrent : Zola, Anne de Bretagne ou Rosa Parks. » Ils notent les autres en choix N°2 ou N°3, précise l'un des enseignants. Pour la rentrée 2018, l'inspection académique a accepté tous les vœux N°1. Avec le secteur multi-collèges, « On n'oblige pas la mixité sociale à venir jusqu'à nos portes. » On laisse le choix aux familles de Villejean (Zola ou Rosa Parks) pour répondre aux préoccupations d’attachement à l’établissement de quartier.. Et si tous les parents optent pour Rosa Parks quelle sera la solution ? Les élèves seront-ils plus nombreux par classe ? Ou bien faudra-t-il obliger certains parents à opter pour une autre solution ?
« Il n'y a quasiment pas d'élèves de Vezin, malgré la carte scolaire, cinq en sixième cette année, c'est insignifiant par rapport a ce que l'on devrait avoir. Pour Beauregard, il y en a un peu plus : ils vont moitié à Zola, moitié à Rosa Parks. » Le département considère ceci comme une victoire : « Avant ils allaient dans le privé. Avec la nouvelle carte scolaire, ils restent dans le public. »
La priorité : les enfants scolarisés sur le quartier
« Il existe un déséquilibre, relève le Conseil départemental : les collèges du centre sont pleins et concernent des populations aisées. Les collèges de périphérie ont des effectifs moindres et une population "très marquée". D'où la volonté de rééquilibrer et de favoriser la mixité. » Mais si les élus veulent rééquilibrer le nombre d'élèves entre centre ville et quartiers, pourquoi ne pas proposer aux enfants du centre d'intégrer les collèges du quartier ?C'est la question que posent des parents. L'objectif de plus grande mixité sociale serait ainsi recherché !
« Lors de la demande d'inscription au collège, les parents optent pour le collège qu'ils préfèrent : Zola, Anne de Bretagne ou Rosa Parks. » Ils notent les autres en choix N°2 ou N°3, précise l'un des enseignants. Pour la rentrée 2018, l'inspection académique a accepté tous les vœux N°1. Avec le secteur multi-collèges, « On n'oblige pas la mixité sociale à venir jusqu'à nos portes. » On laisse le choix aux familles de Villejean (Zola ou Rosa Parks) pour répondre aux préoccupations d’attachement à l’établissement de quartier.. Et si tous les parents optent pour Rosa Parks quelle sera la solution ? Les élèves seront-ils plus nombreux par classe ? Ou bien faudra-t-il obliger certains parents à opter pour une autre solution ?
« Il n'y a quasiment pas d'élèves de Vezin, malgré la carte scolaire, cinq en sixième cette année, c'est insignifiant par rapport a ce que l'on devrait avoir. Pour Beauregard, il y en a un peu plus : ils vont moitié à Zola, moitié à Rosa Parks. » Le département considère ceci comme une victoire : « Avant ils allaient dans le privé. Avec la nouvelle carte scolaire, ils restent dans le public. »
La priorité : les enfants scolarisés sur le quartier
La proximité d'abord : les parents demandent, en priorité, que les enfants puissent rester dans le collège de quartier. Irène Bilombo, maman d'enfants à Jean Moulin et à Rosa Parks, cite son exemple : « Le second veut être dans le même collège que son frère, à la prochaine rentrée. L’aîné est déjà habitué à Rosa Parks. A plusieurs parents, nous ne voulons pas envoyer nos enfants en centre ville alors que nous avons un collège dans notre quartier. »
Bien sûr, c'est le directeur académique qui décide en fonction des choix exprimés dans le dossier à remplir en mai pour la rentrée prochaine..Des parents soulignent aussi la difficulté pour les élèves de 6ème de se rendre en bus ou en métro à Zola . « Je ne le laisserai pas aller tout seul », note une maman. Quelques-uns pensent au temps de trajet mais aussi aux frais de transport et de cantine à la charge des familles. Pour les plus grands il y a un risque de déscolarisation : quelques jeunes pourraient en profiter pour ne pas aller au collège.
Bien sûr, c'est le directeur académique qui décide en fonction des choix exprimés dans le dossier à remplir en mai pour la rentrée prochaine..Des parents soulignent aussi la difficulté pour les élèves de 6ème de se rendre en bus ou en métro à Zola . « Je ne le laisserai pas aller tout seul », note une maman. Quelques-uns pensent au temps de trajet mais aussi aux frais de transport et de cantine à la charge des familles. Pour les plus grands il y a un risque de déscolarisation : quelques jeunes pourraient en profiter pour ne pas aller au collège.
Deux collèges sur Villejean, voici pourquoi
« Notre objectif : deux collèges indépendants. » Parents et enseignants s'accordent sur cette demande. Pour eux, l'idéal sur le quartier de Villejean serait deux collèges, indépendants, d'environ 300 élèves chacun, avec de petites classes, pour répondre aux exigences du Réseau d'éducation prioritaire (REP). La qualité de l'enseignement ferait venir des enfants d'ailleurs.
Ils donnent l'exemple de l'anglais international et suggèrent des filières attractives. La FCPE d'Ille-et-Vilaine, (Fédération des conseils de parents d'élèves) exprime aussi la nécessité d’initiatives permettant d'améliorer la notoriété de Rosa Parks. Lors de la Commission Départementale de l’Éducation Nationale (CDEN) du 23 janvier 2018, sa présidente, Magali Icher, au nom des parents, a proposé de « créer une section internationale chinois et russe, une classe bi-langue breton. Et ainsi de renforcer au collège Rosa Parks un pôle linguistique déjà initié avec la classe internationale bilingue Anglais, avec toutes les synergies intéressantes que cela pourrait créer. »
Elle propose aussi « d'envisager la création à Rosa Parks d’une halle et d’un laboratoire numérique avec une section dédiée à la préparation des élèves aux compétences numériques attendues, et travailler avec des entreprises sur des projets à l’image de ce qui a été initié à la Binquenais. »
Parents et enseignants proposent surtout de maintenir les conditions du réseau d'éducation prioritaire. Ils évoquent une source d'économie possible : garder les deux collèges avec une cuisine commune.
Au delà des rumeurs, des fantasmes et critiques sur le quartier et le collège, les élèves de Rosa Parks sont satisfaits, y compris ceux qui viennent de Beauregard ou Vezin. « Les enfants de Vezin sont très peu nombreux, mais ils font leur quatre années ici. » Les petits effectifs permettent un suivi très particulier, individualisé. Tous les adultes connaissent tous les enfants. Ça change tout sur l'ambiance du collège. « Nous sommes plus réactifs en face d'un problème. »
« Moins d'élèves sur chaque site plutôt que tous réunis sur un seul », peut être un avantage admet M.Renault. Le principal souligne les inconvénients de la situation actuelle sur deux sites : « Ça ne permet pas le suivi dans les meilleures conditions à la fois des élèves et des personnels... »
Ils donnent l'exemple de l'anglais international et suggèrent des filières attractives. La FCPE d'Ille-et-Vilaine, (Fédération des conseils de parents d'élèves) exprime aussi la nécessité d’initiatives permettant d'améliorer la notoriété de Rosa Parks. Lors de la Commission Départementale de l’Éducation Nationale (CDEN) du 23 janvier 2018, sa présidente, Magali Icher, au nom des parents, a proposé de « créer une section internationale chinois et russe, une classe bi-langue breton. Et ainsi de renforcer au collège Rosa Parks un pôle linguistique déjà initié avec la classe internationale bilingue Anglais, avec toutes les synergies intéressantes que cela pourrait créer. »
Elle propose aussi « d'envisager la création à Rosa Parks d’une halle et d’un laboratoire numérique avec une section dédiée à la préparation des élèves aux compétences numériques attendues, et travailler avec des entreprises sur des projets à l’image de ce qui a été initié à la Binquenais. »
Parents et enseignants proposent surtout de maintenir les conditions du réseau d'éducation prioritaire. Ils évoquent une source d'économie possible : garder les deux collèges avec une cuisine commune.
Au delà des rumeurs, des fantasmes et critiques sur le quartier et le collège, les élèves de Rosa Parks sont satisfaits, y compris ceux qui viennent de Beauregard ou Vezin. « Les enfants de Vezin sont très peu nombreux, mais ils font leur quatre années ici. » Les petits effectifs permettent un suivi très particulier, individualisé. Tous les adultes connaissent tous les enfants. Ça change tout sur l'ambiance du collège. « Nous sommes plus réactifs en face d'un problème. »
« Moins d'élèves sur chaque site plutôt que tous réunis sur un seul », peut être un avantage admet M.Renault. Le principal souligne les inconvénients de la situation actuelle sur deux sites : « Ça ne permet pas le suivi dans les meilleures conditions à la fois des élèves et des personnels... »
