Pour M. Renault, le principal du collège, le nombre d'élèves devrait passer de 580 cette année sur les deux sites à un maximum de 510 à la rentrée prochaine sur le site de Montbarrot.
2019 04 18 Rosa pars Un quartier pourtant prioritaire.mp3 (4.86 Mo)
Rosa Parks n'est pas un collège classique. En réseau d'éducation prioritaire, il a besoin de plus de moyens.
« Que restera-t-il du Réseau d'éducation prioritaire ? », s'interrogent les parents. « Des classes à 25 en moyenne aujourd'hui et demain ? Dans une classe de 25, si un élève a des difficultés, il est plus vite repéré que dans une classe à 34 à Zola ! Demain, des enfants ne pourront plus aller à Montbarrot, et le traitement n'est pas le même. » Le collège Rosa Parks en REP + ? M. Renault explique : « Cette décision est prise par le ministère de l’Éducation Nationale. On aurait dû y être, mais ça ne s'est pas fait. Il faut attendre un an » (A la rentrée 2020 ?). L'intérêt d'être classé en REP + : un allègement du nombre d'heures de cours des enseignants et un temps de concertation supplémentaire.
« Le département nous dit : on ne fait plus de salle informatique. On ne met plus de parking dans les écoles. La surface des classes c'est tant de mètres carrés. Ces évolutions sont posées comme des faits indiscutables de modernité, soit disant... Les établissements sont construits selon des normes. »
La norme serait de 700 élèves pour un collège. François.André, le député (La République en Marche), a même parlé de 1 000 ! « Donc, à 510, on est privilégié. On nous renvoie souvent nos privilèges. Mais si le collège est en REP, il y a une raison. » Si le collège Émile Zola est organisé pour 1 000 élèves, pas Rosa Parks. Les professeurs s'emportent contre le Conseil départemental : « Vous êtes légitime pour assumer des décisions. Au lieu de tenter de nous faire croire n'importe quoi, dites nous : "On a fait des choix budgétaires pour Villejean". »
« De nombreux enfants rencontrent des difficultés d'acquisition de la lecture, de la langue française dans des familles non francophones, précisent les enseignants. Entre cinq et huit par classe ont aussi des difficultés sur des consignes de langage courant. Quelques enfants doivent faire face à des problèmes sociaux, d'autres vivent des drames familiaux : ils sont placés ou en cours de placement dans des familles d'accueil. Le cartable de certains est vide : ils n'ont pas de matériel scolaire, cahiers, crayons... Dans nos classes on leur en fournit... Quelques uns ne mangent pas assez : on essaie de développer la cantine gratuite pour les boursiers. Mais pour certaines familles c'est mieux si les grands du collège récupèrent les petits de l'école primaire pour le repas à la maison. Ils rentrent le midi du fait de la proximité, d'habitudes alimentaires, d'habitudes cultuelles et de coût. »
« Quelques élèves sont régulièrement absents car il faut gérer le petit frère malade. Le collège compte plus de 70% de boursiers. » Un parent insiste : « Nous sommes contre le regroupement des enfants sur un seul site, mais nous faisons des propositions.pour la rentrée prochaine. On essaie d'être pragmatique pour que tout se passe au mieux. »
« Que restera-t-il du Réseau d'éducation prioritaire ? », s'interrogent les parents. « Des classes à 25 en moyenne aujourd'hui et demain ? Dans une classe de 25, si un élève a des difficultés, il est plus vite repéré que dans une classe à 34 à Zola ! Demain, des enfants ne pourront plus aller à Montbarrot, et le traitement n'est pas le même. » Le collège Rosa Parks en REP + ? M. Renault explique : « Cette décision est prise par le ministère de l’Éducation Nationale. On aurait dû y être, mais ça ne s'est pas fait. Il faut attendre un an » (A la rentrée 2020 ?). L'intérêt d'être classé en REP + : un allègement du nombre d'heures de cours des enseignants et un temps de concertation supplémentaire.
« Le département nous dit : on ne fait plus de salle informatique. On ne met plus de parking dans les écoles. La surface des classes c'est tant de mètres carrés. Ces évolutions sont posées comme des faits indiscutables de modernité, soit disant... Les établissements sont construits selon des normes. »
La norme serait de 700 élèves pour un collège. François.André, le député (La République en Marche), a même parlé de 1 000 ! « Donc, à 510, on est privilégié. On nous renvoie souvent nos privilèges. Mais si le collège est en REP, il y a une raison. » Si le collège Émile Zola est organisé pour 1 000 élèves, pas Rosa Parks. Les professeurs s'emportent contre le Conseil départemental : « Vous êtes légitime pour assumer des décisions. Au lieu de tenter de nous faire croire n'importe quoi, dites nous : "On a fait des choix budgétaires pour Villejean". »
Des enfants avec des difficultés.
« De nombreux enfants rencontrent des difficultés d'acquisition de la lecture, de la langue française dans des familles non francophones, précisent les enseignants. Entre cinq et huit par classe ont aussi des difficultés sur des consignes de langage courant. Quelques enfants doivent faire face à des problèmes sociaux, d'autres vivent des drames familiaux : ils sont placés ou en cours de placement dans des familles d'accueil. Le cartable de certains est vide : ils n'ont pas de matériel scolaire, cahiers, crayons... Dans nos classes on leur en fournit... Quelques uns ne mangent pas assez : on essaie de développer la cantine gratuite pour les boursiers. Mais pour certaines familles c'est mieux si les grands du collège récupèrent les petits de l'école primaire pour le repas à la maison. Ils rentrent le midi du fait de la proximité, d'habitudes alimentaires, d'habitudes cultuelles et de coût. »
« Quelques élèves sont régulièrement absents car il faut gérer le petit frère malade. Le collège compte plus de 70% de boursiers. » Un parent insiste : « Nous sommes contre le regroupement des enfants sur un seul site, mais nous faisons des propositions.pour la rentrée prochaine. On essaie d'être pragmatique pour que tout se passe au mieux. »
