Jusqu'ici, les gouvernements en faisaient - au moins hypocritement - une priorité. C'est fini. Avec la présidence Macron s'achève la lutte contre l'exclusion. Dès cette première rentrée du nouveau pouvoir, des salariés se retrouvent dehors, des services ne sont plus rendus : la réduction brutale des contrats aidés brise des espoirs de réinsertion et frappe des besoins sociaux essentiels. Les associations, déjà affaiblies par la réduction des budgets municipaux, vont continuer à lutter. Une pétition circule. Rien n'y fera. L'avenir, c'est d'adapter les gens aux « emplois normaux » que les ordonnances vont rendre plus précaires. L'avenir est à l'exclusion. Et à la fortune dont l'impôt baisse. L'avenir est à l'aumône. Après la baisse des APL, le Président a d'ailleurs lui-même fait la quête mardi auprès des propriétaires.
Michel Rouger
Michel Rouger