Le Président a décidé de rendre l'école obligatoire à 3 ans pour lutter contre « les inégalités profondes ». Une décision révolutionnaire puisque que 2,4 % des petits Français ne sont toujours pas scolarisés à cet âge-là. Pourtant, dans un climat social déjà pesant, la grogne monte chez les bébés. « Non à l'école qu'on voit chez les grands ! », scandent-ils. A l'école qui prend les têtes pour des entonnoirs, note, évalue, sanctionne, sélectionne quelques-uns et exclut tous les autres. Ils réclament une école qui aime et sollicite leurs intelligences diverses, les encourage tous. Bref, ils ne veulent plus de ces « inégalités profondes » qui fatiguent aussi leurs parents brutalisés par le travail ou le chômage. Des petites et fortes têtes réclament carrément un changement de société ! Veulent bousculer ces pouvoirs qui, de de Gaulle à Macron, réforment souvent pour ne rien changer. Certains, dit-on, rêvent même de refaire le mai 68 que leur racontent leurs papis, mamies et arrière-grands-mamans.
Michel Rouger
Michel Rouger