Mardi, à Calais, le Président a annoncé que l'État distribuerait lui-même désormais les repas aux migrants. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est aussitôt attelé à organiser le service et il est question qu'il vienne lui-même le premier jour servir nos invités en attendant de passer la louche aux CRS ou aux gendarmes mobiles : la question n'est pas tranchée. Mais les migrants viendront-ils ? Déjà, pour qu'ils puissent se reposer, on leur offre des auberges tout confort et ils les boudent ! Ces « centres d'accueil et d'examen » seraient des antichambres de leur renvoi, craignent-ils. Où vont-ils chercher ça ? C'est vexant. Il est arrivé que des gendarmes saisissent leurs duvets et effets personnels et les jettent à la poubelle, ce qui a révolté le Secours Catholique et l'Auberge des migrants qui viennent de porter plainte. Mais il faut le comprendre aussi le gendarme : il se décarcasse, ils refusent, ça l'énerve.
Michel Rouger
Michel Rouger