« Nous sommes 200 000 ! » Foule surnaturelle dimanche à la grand-messe du Trocadéro organisée pour le salut de Fillon par les activistes de la Manif pour tous. Au m², cela fait neuf hommes et femmes bons catholiques collés, serrés, chatouillés : impossible. Le Très-Haut n'a pas dû en compter plus de 40 000. François Fillon a dit aussi dimanche que les chaînes télé avaient évoqué une rumeur de suicide de Penelope. Gros mensonge encore après bien d'autres accusations fausses. Si la politique malmène souvent la vérité, le candidat de la droite s'est mis au fil du scandale à utiliser le langage d'une Marine Le Pen, la grande menteuse du "système" qu'elle prétend dénoncer ; d'un Donald Trump, le roi de l'intoxe ; des Johnson et Farage, les bonimenteurs du Brexit, et autres imposteurs surfant sur les crises. Un second tour entre la candidate de l'extrême-droite et ce Fillon démasqué devient plus angoissant encore. Sans mentir.