22/02/2018

​Non



La Ghouta orientale. « L'enfer sur terre », dit Antonio Guterres, le secrétaire général de l'Onu. « Un autre Srebenica », alerte The Guardian, le quotidien britannque. Un carnage. Mais il a lieu en Syrie et comme en Bosnie hier, comme en Afghanistan, en Somalie, au Kivu ou au Yemen aujourd'hui, plus ça dure, plus c'est dur d'assister continûment au massacre des enfants et au renoncement des puissances. Alors l'envie vient de singer les singes de la sagesse. Rien voir, rien entendre, rien dire. Fuir. Oublier les guerres, les injustices, les périls. Consommer, communiquer, courir les émotions factices du siècle. Étouffer la voix intérieure. Mais cette voix reste là, constante, ardente. Non. Car il n'y a pas de bonheur sans elle. Et pas de liberté, d'humanité, sans s'indigner. Toujours.

Michel Rouger

Non.mp3  (1.47 Mo)



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