« Les valeurs de notre République et de notre démocratie sont violemment attaquées. Vers de nouvelles formes d'engagement et de dialogue avec nos concitoyens
La situation politique, le terrorisme, la montée de l’abstention et du vote Front National doivent nous amener à réfléchir et à modifier profondément l’activité politique, au-delà des émotions et des commentaires de lendemain d'élection. Outre des reproches réitérés à l’égard des comportements des partis et des promesses électorales non tenues, je perçois à quel point la dérive des campagnes politiques de plus en plus réduites à des opérations de marketing électoral, nous conduit à une cassure de plus en plus grave entre les appareils et les citoyens.
Cette réflexion partagée par un petit groupe de travail depuis janvier, m’a conduit à expérimenter dans ma circonscription une autre manière de rencontrer et de parler avec nos concitoyens. Il s’agit particulièrement d’écouter et de renforcer les liens avec ceux qui s'excluent eux-mêmes des lieux de parole et qui ont le fort sentiment de n’être pas entendus. C’est la même intuition que celle de Pierre Rosanvallon qui vise à créer le « Parlement des invisibles » à travers des recueils de paroles, mis en lumière dans des publications et sur internet. Nous venons de lancer une première série d’interviews.
La méthode d'interview repose sur des expériences locales, conduites il y a déjà 10 ans ou actuellement en cours : expériences de recueil de mémoire, d’histoires personnelles et d’expression individuelle ou collective. Elle mobilise des journalistes, un groupe de professionnels des histoires de vie, Radio Laser de Guichen, Histoires Ordinaires, des associations et des bénévoles intéressés par cette expérience. Regardons comment développer cette action collective pour aller à la rencontre de ces « invisibles » qui pèsent pourtant à leur manière et à raison sur notre vie démocratique.
Pour conduire ces interviews et pour nourrir une journée de réflexion et de partage convivial, le groupe de travail a choisi de partir de notre devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette devise est un bien commun ; elle s’inscrit dans une longue Histoire française et elle devrait nous unir, au-delà de multiples différences d’opinion. Mais est-elle perçue comme une réalité par tous nos concitoyens, au plan personnel et au plan collectif ? Et si elle apparaît comme une phrase d’espoir plus que de réalité, comment est-elle ou pas encore le moteur de l’action individuelle et collective des Français ? Nous avons demandé à chaque interviewé de dire sa relation avec les trois mots de la devise, à travers son histoire personnelle et à travers ses expériences de la vie en société.
Pourtant, dans une société qui doute et dans une période difficile, des citoyens continuent à s'engager et à porter des initiatives qui font vivre les valeurs de notre devise. Comment les mettre plus en valeur et mieux former les jeunes générations à l'esprit d'initiative collective ?
Chacun comprend bien que les valeurs de notre République et de notre démocratie sont violemment attaquées sur le plan mondial et très fragilisées dans nos fonctionnements nationaux ; cela exige de chacun d'entre nous, quels que soient ses choix électoraux, de nouvelles formes d'engagement et de dialogue avec nos concitoyens. »
La situation politique, le terrorisme, la montée de l’abstention et du vote Front National doivent nous amener à réfléchir et à modifier profondément l’activité politique, au-delà des émotions et des commentaires de lendemain d'élection. Outre des reproches réitérés à l’égard des comportements des partis et des promesses électorales non tenues, je perçois à quel point la dérive des campagnes politiques de plus en plus réduites à des opérations de marketing électoral, nous conduit à une cassure de plus en plus grave entre les appareils et les citoyens.
Cette réflexion partagée par un petit groupe de travail depuis janvier, m’a conduit à expérimenter dans ma circonscription une autre manière de rencontrer et de parler avec nos concitoyens. Il s’agit particulièrement d’écouter et de renforcer les liens avec ceux qui s'excluent eux-mêmes des lieux de parole et qui ont le fort sentiment de n’être pas entendus. C’est la même intuition que celle de Pierre Rosanvallon qui vise à créer le « Parlement des invisibles » à travers des recueils de paroles, mis en lumière dans des publications et sur internet. Nous venons de lancer une première série d’interviews.
La méthode d'interview repose sur des expériences locales, conduites il y a déjà 10 ans ou actuellement en cours : expériences de recueil de mémoire, d’histoires personnelles et d’expression individuelle ou collective. Elle mobilise des journalistes, un groupe de professionnels des histoires de vie, Radio Laser de Guichen, Histoires Ordinaires, des associations et des bénévoles intéressés par cette expérience. Regardons comment développer cette action collective pour aller à la rencontre de ces « invisibles » qui pèsent pourtant à leur manière et à raison sur notre vie démocratique.
Pour conduire ces interviews et pour nourrir une journée de réflexion et de partage convivial, le groupe de travail a choisi de partir de notre devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette devise est un bien commun ; elle s’inscrit dans une longue Histoire française et elle devrait nous unir, au-delà de multiples différences d’opinion. Mais est-elle perçue comme une réalité par tous nos concitoyens, au plan personnel et au plan collectif ? Et si elle apparaît comme une phrase d’espoir plus que de réalité, comment est-elle ou pas encore le moteur de l’action individuelle et collective des Français ? Nous avons demandé à chaque interviewé de dire sa relation avec les trois mots de la devise, à travers son histoire personnelle et à travers ses expériences de la vie en société.
Pourtant, dans une société qui doute et dans une période difficile, des citoyens continuent à s'engager et à porter des initiatives qui font vivre les valeurs de notre devise. Comment les mettre plus en valeur et mieux former les jeunes générations à l'esprit d'initiative collective ?
Chacun comprend bien que les valeurs de notre République et de notre démocratie sont violemment attaquées sur le plan mondial et très fragilisées dans nos fonctionnements nationaux ; cela exige de chacun d'entre nous, quels que soient ses choix électoraux, de nouvelles formes d'engagement et de dialogue avec nos concitoyens. »