Le Premier ministre, Gabriel Attal, est passé ces dernières semaines à un rythme olympique dans sa course poursuite contre Jordan Bardella, le concurrent d’extrême-droite coqueluche des sondeurs. Son gouvernement fait donner préfets et procureurs qui multiplient les atteintes aux libertés. Les premiers interdisent à tour de bras les manifestations contre la guerre à Gaza comme hier sur les retraites ou le conflit des bassines de Sainte-Soline ; les seconds convoquent des élus à propos du 7 octobre en reprenant à leur compte l’imparable logique de Manuel Valls en 2015 : "Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser." Quelque part du terrorisme, de l’antisémitisme, ces mots qui se dévaluent à force d’être galvaudés. Et puis, il y a la réponse aux affaires de meurtres par des adolescents. Quelle est l’ampleur exacte du problème ? Les causes profondes du malaise de ces ados ? Que disaient les émeutes de l’an dernier ? Rien de tout ça. Seulement internat, couvre-feu, moins d’excuse de minorité, etc. Fantasmes et vieilles recettes. Cours Gabriel, cours, sourit Bardella.
Michel Rouger
Engagés
