Les Bonnets Rouge, paysans prolétaires, se révoltaient contre le pouvoir centralisateur et absolu du Roi et la levée d'impôts pour faire la guerre contre la "Hollande". Les gros bonnets du patronat industriel et agricole en Bretagne, se sont levés contre la mise en place d'une fiscalité écologique unanimement votée par les élus de la république. L'amalgame entre la fiscalité et la crise économique leur permettant de se dédouaner de leurs responsabilités d'acteurs économiques.
A toutes révoltes il faut des troupes : l'occasion était trop belle de mobiliser les ouvriers de chez Gad, Marvin Harvest et autres entreprises qui ferment et licencient à tour de bras dans le Finistère, en les centrant sur un objet symbolique de révolte, le portique à abattre et en leur désignant un seul responsable : Hollande et le gouvernement socialiste.
A toutes révoltes il faut des troupes : l'occasion était trop belle de mobiliser les ouvriers de chez Gad, Marvin Harvest et autres entreprises qui ferment et licencient à tour de bras dans le Finistère, en les centrant sur un objet symbolique de révolte, le portique à abattre et en leur désignant un seul responsable : Hollande et le gouvernement socialiste.
Tétanisés par la force des images et des symboles, marque d'un manque de repères politiques affligeant, les élus de gauche de la région n'ont su, dans un premier temps, que relayer et amplifier la force médiatique du mouvement. Des militants de gauche sincères ont même parfois prêté main forte à son organisation ! Très chahutés - peu présents - dans les entreprises concernées, les grands syndicats ont peiné à réagir.
Heureusement, à la veille d'une seconde manifestation à Quimper, convoquée sur les même bases que celles du week-end dernier, trois organisations syndicales (CGT, FSU et SUD) apportent une lecture politique de l'évènement et offrent l'occasion à la colère sociale de s'exprimer dans un autre cadre. Voir ici l'appel des organisations
Je regrette personnellement que ne se joigne pas au mouvement la CFDT qui très tôt dans la semaine, par les positions notamment de son syndicat des transports et de l'environnement a su identifier la nature du mouvement manipulé et resituer les perspectives de la fiscalité écologique, mais ne parvient pas à trouver la bonne manière de mobiliser.
Heureusement, à la veille d'une seconde manifestation à Quimper, convoquée sur les même bases que celles du week-end dernier, trois organisations syndicales (CGT, FSU et SUD) apportent une lecture politique de l'évènement et offrent l'occasion à la colère sociale de s'exprimer dans un autre cadre. Voir ici l'appel des organisations
Je regrette personnellement que ne se joigne pas au mouvement la CFDT qui très tôt dans la semaine, par les positions notamment de son syndicat des transports et de l'environnement a su identifier la nature du mouvement manipulé et resituer les perspectives de la fiscalité écologique, mais ne parvient pas à trouver la bonne manière de mobiliser.
Drôle de petite musique
Ce qui se passe en Bretagne est à relier aux autres tentatives d'une frange de la droite qui depuis le mouvement du mariage pour tous a réappris les vertus de la rue - et de la résonance médiatique des actions violentes - comme moyen d'action politique. Les manifestations pour l'ouverture des magasins le Dimanche qui unissent aux "bricoleurs en colère"les employés revendiquant le droit au travail et aux heures supplémentaires sont de cette nature. En utilisant les méthodes et les symboles de la gauche de protestation leurs instigateurs développent une stratégie très efficace de déstabilisation à la fois du pouvoir et des organisations politiques et syndicales progressistes.
Et l'on peut parier que des mouvements semblables vont se multiplier dans les mois à venir autour de la thématique de défense des libertés naturelles bafouées, de la classe moyenne écrasée par l'impôt et les charges, des vrais travailleurs (indépendants, patrons, bons ouvriers non syndiqués) qui travaillent et peinent pour tout le monde... Antienne bien connue, petite musique de fond que d'aucuns aimeraient interpréter en symphonie dévastatrice.
Ce qui se passe en Bretagne est à relier aux autres tentatives d'une frange de la droite qui depuis le mouvement du mariage pour tous a réappris les vertus de la rue - et de la résonance médiatique des actions violentes - comme moyen d'action politique. Les manifestations pour l'ouverture des magasins le Dimanche qui unissent aux "bricoleurs en colère"les employés revendiquant le droit au travail et aux heures supplémentaires sont de cette nature. En utilisant les méthodes et les symboles de la gauche de protestation leurs instigateurs développent une stratégie très efficace de déstabilisation à la fois du pouvoir et des organisations politiques et syndicales progressistes.
Et l'on peut parier que des mouvements semblables vont se multiplier dans les mois à venir autour de la thématique de défense des libertés naturelles bafouées, de la classe moyenne écrasée par l'impôt et les charges, des vrais travailleurs (indépendants, patrons, bons ouvriers non syndiqués) qui travaillent et peinent pour tout le monde... Antienne bien connue, petite musique de fond que d'aucuns aimeraient interpréter en symphonie dévastatrice.
Voici un ensemble d'articles relevés sur internet qui éclairent l'évènement.
-> L'article Tout ce que vous voulez savoir sur l'écotaxe et L'éditorial d' Ar C'hannad
-> Les mots d'humeur pertinents et impertinents de Dilahd sul
- > L'article du Huffington post qui identifie bien les questions que posent le modèle de développement de l'agro alimentaire en Bretagne : Agro alimentaire, l'envers du décor.
-> L'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité : De Bretagne et d'ailleurs
- > Deux article du Monde: Itinéraire d'une mesure qui faisait consensus et comment la droitosphère a récupéré le mouvement Breton
- > L'article de Reporterre : L'écotaxe est bonne pour l'économie locale
-> L'article Tout ce que vous voulez savoir sur l'écotaxe et L'éditorial d' Ar C'hannad
-> Les mots d'humeur pertinents et impertinents de Dilahd sul
- > L'article du Huffington post qui identifie bien les questions que posent le modèle de développement de l'agro alimentaire en Bretagne : Agro alimentaire, l'envers du décor.
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- > Deux article du Monde: Itinéraire d'une mesure qui faisait consensus et comment la droitosphère a récupéré le mouvement Breton
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