Le but de ce blog est de vous présenter régulièrement des artistes dans tous les genres, au fil de mes découvertes ou de mes envies, sans dépendre de l’actualité. Le seul critère de choix est que leur travail me plaise. Christophe Lemoine
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EvénementsMercredi 16 Mai 2012 Théoricienne de l’image, commissaire d’exposition, réalisatrice de films documentaires et auteure de nombreux ouvrages sur la photographie, Ariella Azoulay présente pourIntense Proximité une série de 24 montages composés de dessins et de textes, outils d’une investigation sur les débuts du conflit israélopalestinien, entre 1947 et 1950, couvrant les quatre années de transformation de la Palestine en Israël. Réalisés d’après des archives photographiques du Comité international de la Croix-Rouge CICR, les dessins sont accompagnés de leur légende d’origine en français. Ces dessins sont pour l’auteure une manière de contourner l’interdiction du CICR d’associer ses commentaires aux images, dans un souci de contrôler l’usage par le public de cette archive pourtant historique. Ses commentaires décryptent la violence constitutive qui a donné forme aux relations entre Juifs israéliens et palestiniens et tendent à suspendre le paradigme officiel des «deux camps», israélien et palestinien. Le texte est composé de deux colonnes, avec à gauche, une description précise de l’image, des faits et du contexte, et à droite, en italique, une succession de questions sur les parts irrésolues de ces situations d’urgence se déroulant sous les auspices du CICR. Le titre en français de cette série, Des photographies immontrables/Différentes façons de ne pas dire déportation, marque explicitement la position d’Ariella Azoulay dans l’écriture de cette histoire complexe. En préférant le terme de « déportation » ou d’« expulsion » à celui de « transferts de populations » ou de « rapatriement » mentionnés dans les légendes officielles du CICR suivant le jargon officiel militaire et diplomatique israélien, elle refuse de minimiser la violence et les conséquences tragiques des événements. Supports d’une analyse iconographique détaillée, les images deviennent les témoignages parfois indirects et involontaires d’une part demeurée invisible d’une Histoire de ces territoires à laquelle Ariella Azoulay restitue son caractère incomplet. É. R. Source: http://www.latriennale.org/fr/artistes/ariella-azoulay
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